Un mois de prison avec sursis pour la dénonciation mensongère de 261 viols

L'homme a été blanchi par les enquêteurs et a bénéficié d'un non lieu.
L'homme a été blanchi par les enquêteurs et a bénéficié d'un non lieu. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Une jeune femme, alors lycéenne, avait accusé un ancien voisin chez qui elle avait fait du babysitting, de 261 viols, avant d'être reconnue coupable mercredi de "dénonciation mensongère". 

Une femme de 21 ans a été condamnée mercredi par le tribunal correctionnel de Mâcon à un mois de prison avec sursis pour "dénonciation mensongère" après avoir accusé un homme de 261 viols, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes. La peine est assortie d'une mise à l'épreuve de 18 mois avec obligation de soin, de travail et notamment 3.000 euros de dommages et intérêts à la victime en réparation du préjudice moral.

Elle dénonce cet ancien voisin auprès d'une professeure. Une enquête avait été ouverte après réception par le parquet de Mâcon, en 2014, d'une lettre de dénonciation d'une professeure de la jeune fille, alors lycéenne, qui avait formulé ces accusations au sein de son établissement. Lors de l'audience, le 31 octobre, la prévenue a maintenu ses accusations de viol contre cet ancien voisin résidant dans l'Allier, chez qui elle avait fait du babysitting, datant les premiers faits à 2010 et affirmant que ceux-ci se seraient poursuivis pendant la procédure.

Il bénéficie d'un non lieu en mars. Les enquêteurs avaient toutefois blanchi cet homme, d'abord placé sous le statut de témoin assisté avant de bénéficier d'un non lieu en mars, tandis que son accusatrice était renvoyée devant la justice pour "dénonciation mensongère". Partie civile à l'audience, l'homme s'est dit "satisfait" de la décision du tribunal correctionnel, en particulier "d'être reconnu comme une victime", a rapporté son conseil Me Fabienne Causse.