Un centre d'hébergement pour réfugiés ouvre à Paris dans le 16ème, deux ans après celui pour SDF

Le centre accueillera 150 demandeurs d'asile, 100 réfugiés et 50 familles. (Photo d'illustration)
Le centre accueillera 150 demandeurs d'asile, 100 réfugiés et 50 familles. (Photo d'illustration) © SÉBASTIEN SALOM GOMIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis mardi, une cinquantaine de demandeurs d'asile afghans, soudanais et érythréens y ont déjà été accueillis.

Un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile et réfugiés a ouvert cette semaine dans le 16ème arrondissement de Paris, deux ans après un premier foyer pour sans-abri qui avait provoqué une polémique dans ce quartier cossu de la capitale. La création de cette structure n'est pas une totale surprise, la ville ayant annoncé en novembre qu'elle comptait l'ouvrir.

Un site temporaire qui doit être rendu en 2020. Le centre, aménagé dans une ancienne caserne du boulevard Exelmans, accueillera 150 demandeurs d'asile, 100 réfugiés et 50 familles, a indiqué jeudi le préfet de région Michel Cadot venu présenter le site. "La caserne était habitée jusqu'à il y a quelques jours par des familles de gendarmes" mais "l'État n'en avait plus besoin au titre de la gendarmerie", a-t-il indiqué, en précisant que ce site n'était que temporaire puisqu'il doit être rendu "fin 2020" à la ville pour en faire du logement social. Depuis mardi, une cinquantaine de demandeurs d'asile afghans, soudanais et érythréens ont déjà été accueillis et logés par chambres de deux dans des appartements. 

En 2016, une polémique autour d'un centre pour SDF. En novembre 2016, un premier centre pour SDF avait ouvert en lisière du bois de Boulogne, suscitant la colère d'une partie des riverains ainsi que du maire d'arrondissement de l'époque, Claude Goasguen. Deux ans plus tard, l'État comme la ville veulent croire que la controverse, qui avait culminé dans deux tentatives avortées d'incendie, ne se reproduira pas. "Le site ne pose pas de problème de voisinage" et "il se prête à une intégration réussie dans le quartier", a assuré Michel Cadot.

Finalement ,"les riverains ne se plaignent plus du tout". Autour du premier centre, "les riverains ne se plaignent plus du tout" et "certains sont même devenus bénévoles", a ajouté l'adjoint au Logement de la ville de Paris Ian Brossat, en défendant "une politique de rééquilibrage" dans la capitale : "On ne peut pas avoir des ghettos de pauvres d'un côté et de riches de l'autre".