Un bracelet connecté pour que les femmes victimes de violences "ne soient plus seules"

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Grégoire Duhourcau , modifié à
Les nouvelles technologies se mettent au service des femmes victimes de violences, grâce notamment à l'application App'Elles. Son bracelet connecté permet aux femmes de contacter facilement et rapidement trois personnes de confiance.
INTERVIEW

Les femmes victimes de violences "ne sont plus seules". L'application App'Elles développée par l'association Résonantes il y a deux ans, est désormais raccordée à un bracelet connecté, qui permet de contacter en urgence, trois personnes très proches surnommées "anges gardiens". Le processus d'appel au secours se déclenche dès lors qu'une pression d'au moins quatre secondes est exercée sur le bracelet. "On dit souvent aux victimes qu’elles ne sont pas seules et l’idée était qu’elles sachent vraiment qu’elles ne sont pas seules", explique Diariata N'Diaye, fondatrice et présidente d'App'Elles, au micro de Raphaëlle Duchemin et Elisabeth Assayag sur Europe 1.

"Il y a plein de choses à faire en prévention." Ce bracelet permet d'"enclencher une alerte rapide et donner des informations précises, concrètes à ces trois anges gardiens" : "Les trois personnes de confiance entendent en direct ce qu’il se passe, elles ont la position GPS de la personne." Grâce à cela, les "anges gardiens" peuvent très rapidement savoir si la victime est dans "une situation dangereuse" ou si c'est un appel au secours à titre préventif, dans une situation qui pourrait dégénérer. Dans ce second cas, ils peuvent "soit se déplacer, soit passer un coup de fil, soit détourner l'attention de l'agresseur". "Il y a plein de choses à faire en prévention", assure Diariata N'Diaye.

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"L’accès à la sécurité et au bien-être, c’est quelque chose qui devrait être gratuit." L'application a donc pour vocation de "simplifier" l'appel à l'aide aux proches, mais "aussi l'appel vers les associations, les structures qui peuvent accompagner les victimes dans leur démarche". Pour ce qui est du bracelet, "l'idéal" est que les femmes victimes de violences puissent "en bénéficier gratuitement en étant accompagnées par des associations". "L’accès à la sécurité et au bien-être, c’est quelque chose qui devrait être gratuit", estime Diarata N'Diaye. "Pour que ce soit gratuit, il faut que les institutions financent ce bracelet. Elles peuvent l’obtenir pour un tarif à prix coûtant de 15 euros." Actuellement, sans passer par une association, ce bracelet est disponible au prix de 30 euros.