Un aide-soignant condamné à 10 ans de prison pour avoir abusé de deux femmes paralysées

La cour n'a été convaincue ni par les dénégations de l'accusé, ni par les arguments de son conseil qui avait plaidé l'acquittement.
La cour n'a été convaincue ni par les dénégations de l'accusé, ni par les arguments de son conseil qui avait plaidé l'acquittement. © JACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
avec AFP
L'ancien aide-soignant est accusé d'avoir agressé deux femmes extrêmement dépendantes du fait de leur handicap, en 2015 et 2016.

La cour d'assises de Seine-Saint-Denis a condamné jeudi à 10 ans de prison un aide-soignant pour avoir abusé de deux femmes handicapées dont il avait la charge au sein d'un foyer géré par l'Association des paralysés de France à Pantin. Cet homme à la longue barbe grise de 68 ans, contre lequel 15 ans de réclusion avait été requis, devra également se soumettre à l'issue de sa peine à un suivi socio-judiciaire de cinq ans comprenant une injonction de soins. Il ne pourra plus exercer auprès de personnes vulnérables. 

Au troisième et dernier jour du procès, la cour n'a été convaincue ni par les dénégations de l'accusé, ni par les arguments de son conseil qui avait plaidé l'acquittement au motif qu'il n'y avait pas "d'éléments matériels" contre lui, mais seulement "des propos rapportés".

Deux femmes extrêmement dépendantes. L'ancien aide-soignant, qui officiait par ailleurs comme diacre, est accusé d'avoir agressé deux femmes extrêmement dépendantes du fait de leur handicap, en 2015 et 2016. Âgée de 28 ans, l'une ne communique qu'avec ses yeux. La seconde, 47 ans, s'exprime difficilement. Elles sont considérées comme les résidentes les plus vulnérables d'un foyer géré par l'Association des paralysés de France à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Le 28 mars 2016, la plus jeune fait comprendre à sa mère par visioconférence qu'elle vient d'être agressée par un aide médico-psychologique. Une plainte est déposée, le salarié mis à pied. Trois jours après, une seconde femme dénonce des viols et des agressions sexuelles qui auraient été commis en 2015.