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Geoffrey Branger
Ce dimanche, les Parisiens vont se rendre aux urnes pour voter pour ou contre les trottinettes électriques en libre-service. Un sujet qui divise. Alors que certains influenceurs ont appelé à aller voter, une partie des habitants de la capitale souhaite plus d'encadrement. Alors à quoi s'attendre à l'issue de ce vote ?

Les Parisiens sont appelés aux urnes ce dimanche : pour ou contre les trottinettes en libre-service ? Ils doivent trancher. Difficile de savoir si cette consultation va mobiliser et quelle en sera l'issue, mais une chose est sûre, c'est un sujet qui divise.

"Il y a besoin que ce soit encadré"

Les opérateurs de trottinettes ont mis le paquet ces dernières semaines pour mobiliser les jeunes, leurs principaux clients. Sur les réseaux sociaux notamment, de nombreux influenceurs ont appelé à aller voter, pour de plus ou moins bonnes raisons.

"Si les trottinettes en libre-service sont supprimées, c'est plus de voitures sur Paris, mais aussi plus de scooters et beaucoup plus de personnes dans les transports en commun", affirme un influenceur. "C'est un moyen de transports écoresponsable, il n'y a aucune émission de CO2", ajoute une autre, alors qu'un troisième considère que "les trottinettes, c'est le truc le plus romantique".

Mais la plupart des Parisiens ne partagent pas ces arguments. "Il y a tellement d'accidents et les touristes qui se mettent à deux dessus ou les gens qui font un peu n'importe quoi, ça emmerde un peu tous les Parisiens." "Je vais voter contre parce que je trouve que c'est hyper dangereux et il y a un moment, il faut aussi juste qu'il y ait des règles. Et le problème, c'est que sur les trottinettes électriques, les gens le font de manière désorganisée et ça devient dangereux. Il y a quand même pas mal d'accidents, donc il y a besoin que ce soit encadré."

Trois accidents mortels en 2022

Depuis 2018, quelque 15.000 trottinettes en libre-service sont apparues dans les rues de la capitale. En 2022, cela représente 408 accidents, dont trois mortels. Pour Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière, plus encore qu'autoriser ou interdire, il faut surtout encadrer les nouveaux moyens de déplacement et sensibiliser les usagers.

"La majorité des trottinettistes déclarent ignorer la réglementation et donc circulent, en pensant être en règle, sur les trottoirs. Donc il y a déjà à faire de la sensibilisation sur les règles, mais aussi à mettre en place des contrôles qui aujourd'hui n'existent pas."

Ce vote concerne aujourd'hui Paris, mais si l'interdiction l'emporte, d'autres grandes villes pourraient bien suivre le mouvement. Les 21 bureaux de vote parisiens seront ouverts jusqu'à 19 heures. Les résultats doivent être communiqués ce dimanche soir.