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William Molinié / Crédit photo : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Les services de renseignement constatent l'émergence d'une nouvelle génération de djihadistes, parfois très jeunes. Rien que l'année dernière, 15 mineurs ont été mis en examen pour des faits de terrorisme, soit autant que sur les quatre dernières années. Ces jeunes misent notamment sur une parfaite maîtrise des outils numériques.

Le phénomène est plutôt inquiétant. Dimanche dernier, dans le Journal du dimanche, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, évoquait des jeunes de 11, 12 et 13 ans, susceptibles de participer à des attentats terroristes. Les services de renseignement constatent l'émergence d'une nouvelle génération de djihadistes

Et les chiffres sont particulièrement inquiétants. La moitié des islamistes mise en cause dans des attentats déjoués depuis 2021 ont moins de 20 ans. Rien que l'année dernière, 15 mineurs ont été mis en examen pour des faits de terrorisme, soit autant que sur les quatre dernières années. 

Des thématiques communautaires 

Un rajeunissement qui s'accélère avec des modes opératoires de plus en plus aboutis puisque ces jeunes peuvent aller jusqu'à se procurer des armes sur Internet. Ils connaissent d'ailleurs les réseaux sociaux par cœur et savent manipuler les outils numériques.

Autre particularité de cette génération : leur capacité à s'affranchir de leurs aînés, les vétérans du djihad. Ils ne cherchent pas à faire allégeance à Daesh ou à Al-Qaïda, mais s'emparent des thématiques communautaires selon lesquelles l'État français serait islamophobe. En citant par exemple l'interdiction du voile intégral, le soutien à Israël ou encore la fermeture de lycées musulmans privés. Tout cela leur est insupportable et ces jeunes trouvent dans cet argumentaire une justification de leur ultra violence.