La ville de Tours distribue des bons d'achat pour acheter des produits locaux

Tours, confinement
La mairie de Tours espère relancer l'économie locale. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Charles Guyard édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Une initiative lancée par la Ville de Tours vise à inciter les consommateurs à acheter local en leur donnant de l'argent sous forme de bons d'achat. Un million et demi d'euros seront distribués sous cette forme, gratuitement, à une partie des habitants afin d'être utilisés rapidement chez les petits commerçants.

A Tours, le carburant de l'économie prend la forme de bons d’achat de 50 euros. Ceux-ci seront distribués aux plus démunis mais aussi aux acteurs de la crise sanitaire, personnels soignants, couturières ou encore éboueurs, afin qu'ils les dépensent chez l’un des 2.000 petits commerçants que compte la ville. "L'objectif c'est [qu'un million et demi d'euros] se retrouvent instantanément dans l'économie locale", explique le maire Christophe Bouchet, au micro d'Europe 1.

30.000 bons d'achat de 50 euros

Le confinement et la fermeture forcée mettent de nombreux commerces de proximité en grande difficulté. Baisse du chiffre d'affaire et perte de contact avec la clientèle semblent les guetter. La mairie de Tours a donc pris la décision radicale de mettre plus d'argent en circulation dans l'économie locale.

L'opération a été baptisée "Etincelle" : "C'est évidemment le rôle de l'étincelle : rallumer l'économie locale en faisant une action sociale et solidaire", déclare le maire. A partir du 12 mai, 30.000 bons seront donnés aux associations et institutions, lesquelles les répartiront parmi leurs salariés, adhérents ou bénévoles. Ils auront alors deux mois pour les utiliser. Une fois récupérés par les commerçants, les bons seront ensuite échangés en liquidités à la mairie.

"Cela va permettre d'avoir plus de dynamisme dans notre quartier", explique Katia Brossier, gérante d'un salon de coiffure. "Cela va aussi aider les commerçants à avoir une entrée d'argent dans les mois à venir." Ce coup d’accélérateur semble déjà séduire d’autres mairies. Celle d’Angoulême, par exemple, est venue aux renseignements.