Oliviers 1:29
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Thibaud Hue (près de Montélimar)
La France subit une vague de chaleur qui n'en finit plus. Si les températures commencent progressivement à baisser, les dégâts sont déjà très importants. D’abord sur les forêts et les habitations avec les incendies, mais aussi et surtout sur l’agriculture. Le manque d’eau criant fait plier de nombreuses cultures, comme les oliviers. 

Touchés par la sécheresse, les oliviers attendent désespérément la pluie. Près de Montélimar, Geneviève s'inquiète pour ses oliveraies familiales. Les larmes aux yeux, elle contemple un champ de ruines, ses oliviers brulés par la canicule, et une terre aride : "Je n'ai jamais vu ça dans toute ma carrière. Une saison comme ça, où ça sèche, où il n'y a pas une pluie". 

"Si on peut sauver un quart, ce serait beau"

Sous ses doigts, les feuilles craquent. La récolte risque d’être très faible. "Si on peut en sauver un quart, ce serait beau. On essaye de tenir le coup", confie Geneviève sur Europe 1. Même les olives qui poussent ne seront pas ramassées, faute de rentabilité. "Ça coûte très cher pour ramasser des olives. Il va falloir mettre des filets qu'on prend puis qu'on coule à quatre pattes. Et tout ça, ça demande du travail", explique-t-elle.

S'il ne pleut pas, tout sera perdu

Seule solution pour sauver l’exploitation : arroser les arbres. Mais pour la propriétaire, c’est hors de question. "L'eau, il faut la payer au mètre cube. Il faudrait tripler le prix de vente. Vous voulez la payer combien l'huile ? 50 euros les 75 centilitres ?", s'indigne-t-elle. Alors, le dernier espoir pour Geneviève et ses douze hectares reste une grosse pluie avant le 15 août, sinon tout sera perdu.