Tempête Fabien : 4 blessés dont un grave, 30.000 foyers sans électricité

Les rafales ont atteint les 130 km/h à Arcachon  NICOLAS TUCAT / AFP
Les rafales ont atteint les 130 km/h à Arcachon et provoqué des chutes d'arbre. © NICOLAS TUCAT / AFP
  • Copié
avec AFP et Marion Gauthier , modifié à
Environ 30.000 foyers étaient toujours privés d'électricité, dimanche après-midi, après le passage de la tempête qui a balayé le Sud-Ouest et la Corse. Trois départements demeurent en vigilance orange, notamment pour des risques de vents violents. 

La tempête Fabien, qui a balayé le Sud-Ouest et la Corse, a laissé dimanche soir plus de 30.000 foyers sans électricité et causé l'interruption des transports entre l'île méditerranéenne et le continent en raison d'une houle et de vents violents toujours menaçants. Du côté du bilan humain, ces intempéries ont fait un blessé grave, un jeune homme de 19 ans, en Dordogne, et trois blessés légers, selon un bilan à la mi-journée.

Quatre blessés et des coupures de courant

A 18H00, seuls 30.000 foyers étaient sans électricité en France continentale, principalement en Nouvelle-Aquitaine, contre près de 100.000 dimanche matin. En Corse, 3.500 foyers étaient également coupés en début de soirée, selon EDF qui y gère la distribution de l'électricité et espérait rétablir le courant dans 90% des cas à 22 heures.  "Je pense que d'ici Noël tous les foyers seront rétablis", a estimé la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne en soulignant qu'"il y a eu beaucoup d'intempéries", depuis le début du mois de novembre. 

Les services de secours et les préfectures ont signalé de multiples interventions - plus d'une centaine en Gironde et 124 dans les Alpes Maritimes - pour des arbres ou des câbles sur les routes, des locaux inondés ou des toitures arrachées.

A Bordeaux, où le vent à soufflé jusqu'à 141 km/h, une toiture effondrée a causé l'évacuation de huit personnes dans un immeuble du centre. Et dimanche, aucun train ne circulait sur l'axe Bordeaux-Toulouse, en raison d'arbres obstruant les voies. Sur l'axe Bordeaux-Hendaye, le trafic ne reprendra que lundi.

Les accès à Ajaccio rouverts

En Corse, les accès vers la ville d'Ajaccio ont commencé à rouvrir et le centre est à nouveau accessible. Les routes du littoral restent en revanche interdites et l'aéroport fermé : ses pistes sont submergées depuis qu'une digue a cédé samedi. Charles était au volant sa voiture quand des bouchons monstres l'ont arrêté en haut de la côte, d'où il a aperçu le tarmac : "Là où il y avait une piste d’atterrissage, il y avait un lac... C'est la crue centennale : j'ai 50 ans et je n'ai jamais vu ça de toute ma vie", témoigne-t-il. 

Impossible de savoir quand l'aéroport pourra rouvrir car l'eau ne s'est pas encore retirée. Les habitants étaient de nouveau appelés dimanche à ne pas se déplacer en voiture et à éviter les promenades en bord de mer. "Avec la houle, des vagues de six mètres sont attendues et vont provoquer un danger absolu", a indiqué à l'AFP Alain Charrier, secrétaire général de la préfecture de Corse-du-Sud. Aucun bateau n'entre ou ne part du port. 

"Peu d'interventions ont eu lieu cette nuit, principalement liées à des toitures endommagées et des arbres arrachés", a souligné Alain Charrier. Il a félicité "les habitants qui ont parfaitement respecté les consignes et n'ont pas tenté d'entrer ou de sortir d'Ajaccio".

Les Alpes Maritimes, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse en vigilance

Trois départements restent placés en vigilance orange pour vents violents dimanche après-midi : les Alpes-Maritimes, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse où Météo France a relevé des vents "exceptionnellement violents" de 170 km/h à Bastia et 206 km/h au Cap Sagro, en Haute-Corse. La décrue s'est en revanche largement amorcée dimanche en Corse-du-Sud: "On entre dans une phase d'accalmie, concernant les précipitations, on voit la fin de la crise", a indiqué Alain Charrier, secrétaire général de la préfecture de Corse-du-Sud.

"Concernant le vent, on est encore sur une crise qui peut durer d'une douzaine à une quinzaine d'heures sur la Corse", a-t-il ajouté, précisant que "le risque majeur c'est la submersion marine, une forte houle d'ouest, un vent extrêmement important".