Téléphone, vitesse... les Français toujours plus imprudents au volant

De nombreux Français reconnaissent ne pas ralentir par temps de pluie.
De nombreux Français reconnaissent ne pas ralentir par temps de pluie. © GEORGES GOBET / AFP
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Aude Leroy édité par C.O.
Les Français continuent à faire des excès de vitesse sur les routes et utilisent encore plus leur smartphone au volant, selon le baromètre d'Axa Prévention publié jeudi.

Pour la troisième année consécutive, en 2016, la mortalité routière est en hausse avec 3.469 personnes tuées, soit 0,2% de plus qu'en 2015. Mais il en est également de même pour les accidents corporels : les automobilistes blessés ou hospitalisés ont été plus nombreux l'an dernier. En cause, l'attitude des automobilistes au volant, selon le dernier baromètre Axa sur le comportement des Français au volant. L'enquête publiée jeudi souligne que 100% des conducteurs français cumulent sur un seul trajet plusieurs infractions : neuf au minimum ! C'est le cas notamment sur le trajet domicile-travail, qui représente en moyenne 18 km chaque jour pour plus de la moitié des Français.

Les Français disent aimer la vitesse. Pendant ces vingt minutes au volant, les Français "sont dans leur bulle", constate Éric Lemaire, président d'Axa Prévention. Ils vont "téléphoner au volant ou envoyer un sms, griller un feu orange - 77 % avouent le faire -, dépasser par la droite, griller une priorité... Et tout cela se cumule", explique-t-il. "Sur le trajet domicile-travail qu'ils ont l'habitude de faire, ils font aussi moins attention. Il y a un pourcentage non négligeable de Français qui dit aimer la vitesse".

Ils ne ralentissent pas par temps de pluie. D'ailleurs plus de la moitié des Français, selon ce baromètre, se disent lassés par cette route quotidienne, et reconnaissent rouler au-delà de la limite autorisée, notamment sur le réseau secondaire, le plus mortel : un Français sur deux dit rouler à 100 ou 110 km/h au lieu de 90 km/h qu'il fasse beau ou... qu'il pleuve.

L'enquête Kantar TNS pour Axa Prévention a été réalisée par téléphone entre le 23 décembre 2016 et le 10 janvier, auprès d'un échantillon national représentatif de 1.476 automobilistes.