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Nicolas Feldmann, édité par Pauline Rouquette
Avec sa surface de 14.000 m², le toit du Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, accueille ce qui deviendra d'ici deux ans, la plus grande ferme d'Europe sur toiture. Un espace y a été créé pour les particuliers qui veulent louer un petit coin de verdure pour faire pousser fruits et légumes.... Des envies qui ont davantage germé dans l'esprit des Parisiens suite au confinement.
REPORTAGE

Le toit du Parc des expositions, Porte de Versailles, à Paris, accueille ni plus ni moins que ce qui doit devenir, d'ici 2022, la plus grande ferme urbaine d'Europe sur toiture, avec une surface de 14.000 m² - soit l'équivalent de deux terrains de football. La première partie, qui représente un tiers de la surface totale, a été installée fin avril. Salades, fraises et tomates y sont cultivées en plein air par une entreprise agricole urbaine.

Un espace a aussi été créé pour les particuliers qui peuvent y louer un "bac parisien", un coin de terre pour y cultiver leur jardin. Et il semblerait que les semaines de confinement aient donné des envies à certains.

"Une agriculture raisonnée, sans pesticide"

"Vous pouvez mettre absolument ce que vous voulez dans vos bacs mais il faut que ça soit une agriculture raisonnée, sans pesticide". Sur le toit, Baptiste guide ainsi les nouveaux locataires. Ces derniers découvrent alors leur bac : un rectangle d'un mètre sur deux, tapissé de petits copeaux de bois. "On s’est portés candidats avant même l’ouverture, juste avant le confinement", explique Céline. "Cette envie là s’est trouvée renforcée par tout ce qu’on vient de vivre... Le retour à la nature, avoir un petit espace vert à nous sur lequel on puisse faire ça."

Pour bénéficier de ce petit espace de verdure, chaque locataire doit s'acquitter de la somme de 320 euros par an. Près de la moitié des 140 bacs proposés a déjà trouvé preneur.

"Organiser la résilience économique et environnementale de la ville"

"Les réservations ont repris dès la fin du confinement, et on sent effectivement qu’il y a un besoin de nature, de cultiver soi même...", explique Pascal Hardy, gérant de la ferme urbaine. "Plus généralement, l’agriculture urbaine se développe en ville depuis 4-5 ans, avec un besoin de ce que j’appelle : organiser la résilience économique et environnementale de la ville".

C'est d'ailleurs là toute l'ambition de ces premières fraises, et de ces salades cultivées par l'entreprise à côté de ce toit : produire local pour alimenter le quartier et les commerces de proximité. À terme, 200 tonnes de fruits, légumes et plantes aromatiques doivent sortir chaque semaine de la ferme.