Soupçonnés de radicalisation, 76 lieux de culte musulman vont être contrôlés

Le ministre de l'Intérieur veut renforcer le contrôle des lieux de culte soupçonnés de radicalisation.
Le ministre de l'Intérieur veut renforcer le contrôle des lieux de culte soupçonnés de radicalisation. © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait valoir que 76 lieux de culte musulman étaient soupçonnés de radicalisation sur 2.600. Ils seront ainsi l'objet de contrôles qui devraient commencer ce jeudi 3 décembre dans l'après-midi. En cas de radicalisation avérée, les lieux de culte seront fermés.

Gérald Darmanin a précisé jeudi que le contrôle de 76 lieux de culte mulsuman soupçonnés de radicalisation, annoncé la veille, commencerait "dans l'après-midi" après une réunion des préfets. Sur RTL, le ministre de l'Intérieur a expliqué que ces contrôles, annoncés depuis la veille mais sans qu'aucun établissement ne soit nommément désigné, étaient destinés "à lever des doutes". Il a fait valoir qu'avec "76 lieux de culte soupçonnés de radicalisation sur 2.600, on était loin de la radicalisation généralisée". "La quasi intégralité des musulmans en France respectent les lois de la République et sont blessés par cela (la radicalisation)", a-t-il poursuivi. Avant de prévenir: "si jamais les doutes étaient confirmés" sur une radicalisation des lieux de culte ciblés, "on les fermera".

Des expulsions en cours

Interrogé sur les "231 personnes radicalisées et en situation irrégulière" dont il a annoncé l'expulsion, M. Darmanin a précisé que "66 ont été expulsées, une cinquantaine d'entre eux sont dans des centres de rétention administrative (CRA) (...), une trentaine d'entre eux sont assignés à résidence (...) et il reste entre 70 à 80 que l'on doit identifier ou qui ont fait des recours".

S'agissant des deux personnes, mises en cause pour complicité dans l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, remises en liberté pour vice de procédure, Darmanin a assuré avoir demandé au préfet "une assignation à résidence et une surveillance" de celles-ci.