SONDAGE - Quelles solutions envisagent les Français pour lutter contre les narcotrafiquants à Marseille ?

© Nicolas TUCAT / AFP
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Selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews et "Le Journal du dimanche", 41% des Français interrogés considèrent que, pour lutter contre les narcotrafiquants à Marseille, il faut durcir les conditions de détention dans les prisons pour empêcher les trafiquants d'agir depuis leur cellule. 35% considèrent également qu'il faut renforcer les effectifs de police dans la cité phocéenne.

Alors que jeudi et vendredi, un groupe de sénateurs était en visite à Marseille, dans le cadre d'une commission d'enquête du Sénat sur l'ampleur du trafic de stupéfiants dans la cité phocéenne, selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews et Le Journal du dimanche*, 41% des Français interrogés considèrent qu'il faut durcir les conditions de détention dans les prisons pour empêcher les trafiquants d'agir depuis leur cellule.

Les personnes interrogées devaient classer dans l'ordre d'importance les solutions proposées pour lutter contre les narcotrafiquants à Marseille. 35% des Français interrogés ont placé le renforcement des effectifs de police en deuxième position. Vient ensuite le fait de donner davantage de pouvoir à la justice, pour 31% des Français. 28% des interrogés pensent qu'il faut faire intervenir l'armée, et 27% qu'il faut punir plus sévèrement les consommateurs de drogue. 22% considèrent qu'il faut renforcer le tissu associatif local pour maintenir le lien avec les jeunes. Enfin, 10% des Français interrogés penchent pour une autre proposition.

Clivages au niveau de l'âge et de la proximité politique

Dans le détail, les clivages se font surtout au niveau de l'âge et de la proximité politique des Français interrogés. Dans l'ensemble, les moins de 35 ans sont moins favorables au durcissement des conditions de détention dans les prisons pour empêcher les trafiquants d'agir depuis leur cellule (34%). Un chiffre qui tombe à 24% pour les 18-24 ans. À l'inverse, les 50 ans et plus y sont favorables à 45% (un chiffre qui monte à 47% pour les 65 ans et plus).

À l'inverse, les jeunes de moins de 35 ans sont plus favorables au fait de renforcer le tissu associatif local pour maintenir le lien avec les jeunes (28%, et cela monte à 30% pour les 18-24 ans), alors que seuls 18% des plus de 50 ans l'envisagent.

Le clivage politique se fait aussi ressentir sur certaines propositions. Les électeurs de gauche sont moins favorables au fait de durcir les conditions de détention dans les prisons pour empêcher les trafiquants d'agir depuis leur cellule (35%), au fait de faire intervenir l'armée (19%) et de punir plus sévèrement les consommateurs de drogue (21%). Ils sont en revanche beaucoup plus favorables au fait de renforcer le tissu associatif local pour maintenir le lien avec les jeunes (44%).

De leur côté, les électeurs de droite sont plus favorables au fait de durcir les conditions de détention dans les prisons pour empêcher les trafiquants d’agir depuis leur cellule (46%), au fait de faire intervenir l'armée (41%) et de punir plus sévèrement les consommateurs de drogue (33%). Au contraire, seuls 10% pensent qu'il faut renforcer le tissu associatif local pour maintenir le lien avec les jeunes.

* Questionnaire auto-administré en ligne sur panel réalisé les 7 et 8 mars 2024. Échantillon national représentatif de 1.013 personnes âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas basée sur les critères de sexe, d’âge et de profession du répondant après stratification par région et catégorie d’agglomération. Afin d’assurer la représentativité des résultats, les données ont été redressées sur les variables de sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération.