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Jean-Luc Boujon (à Cournon-d'Auvergne)
Depuis mardi et jusqu'à vendredi, le Sommet de l'élevage se tient à Cournon-d'Auvergne dans la métropole de Clermont-Ferrand. 1.500 exposants et 2.000 animaux sont présents sur les différents stands. Mais entre sécheresse, menace d'une nouvelle maladie pour les bovins et inflation, ce sommet se déroule dans un contexte difficile pour les agriculteurs.

Le sommet de l'élevage, qui se tient jusqu'à vendredi à Clermont-Ferrand, se déroule dans un contexte difficile pour les agriculteurs. Entre sécheresse, menace d'une nouvelle maladie pour les bovins et inflation qui rogne le pouvoir d'achat des Français. Si les Français consomment moins de produits agricoles, notamment moins de viande, comment s'en sortent les éleveurs ? 

"Les ventes ont baissé de 20 %"

Stephan Cros, éleveur de vaches limousines dans l'Aveyron, possède 100 bêtes à viande qu'il élève avec son frère dans le GAEC familial. Dans son magasin, il constate tous les jours les difficultés des consommateurs à acheter de la viande. "Les ventes ont baissé de 20 % dans nos magasins de producteurs. Il y a des gens qui viennent vers nous pour nous dire qu'ils en mangeraient bien, mais qu'ils ne peuvent plus, ils n'ont plus les moyens", affirme-t-il.

"Aujourd'hui, la viande, on la vend 30 % plus cher qu'il y a un an en raison de l'augmentation du prix des céréales pour nourrir les bêtes, les intrants, les garagistes quand on est en panne, les vétérinaires qui ont augmenté leurs tarifs, le gasoil… Donc, oui, un kilo de viande qui valait quatre euros il y a un an, vaut aujourd'hui six euros", ajoute-t-il.

"On est obligé d'aller à cinq ou six endroits pour écouler notre marchandise"

Le constat est le même pour Alexandra Benoît, qui, avec son mari, élève des vaches Aubrac en Ardèche. Face à la baisse des ventes, elle a dû élargir ses circuits de livraison. "On a un camion frigorifique pour faire nos livraisons et avant, on n'allait qu'à un seul ou deux endroits, maintenant, on est obligé d'aller à cinq ou six endroits pour pouvoir écouler notre marchandise. On va jusqu'à Marseille, Aix-en-Provence, Grenoble, Valence !", témoigne-t-elle.

Dans ce contexte économique difficile, les éleveurs s'adaptent donc pour continuer à faire manger des produits agricoles de qualité aux Français.