Quand Richard Gotainer raconte son passage chez les scouts

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Mathilde Durand
A l'occasion de la journée mondiale du scoutisme, le chanteur Richard Gotainer évoque sur Europe 1 son passage chez les Eclaireurs, lorsqu'il était âgé d'une dizaine d'années. Entre découverte de la nature, convivialité et bêtises, aussi, l'artiste nous confie les souvenirs de cette période.
INTERVIEW

Toujours prêt ! Le 22 février est la journée mondiale du scoutisme, ou Thinking day, date de la naissance de Lord Robert Baden-Powell, le fondateur du mouvement. A l'occasion de cette date, les scouts célèbrent la mémoire de leur chef BP, mais aussi celle de sa femme, Olave Baden-Powell. Un mouvement qui compte encore près de 30 millions d'adeptes à travers le monde et 180.000 en France. Le chanteur, acteur et publicitaire, Richard Gotainer a fait parti des scouts, d'abord louveteau puis éclaireur. Un passage dont il garde "un grand souvenir".

Uniforme, couleur et respect de l'environnement

Après un passage chez les Louveteaux, premiers pas vers le scoutisme, dont il ne garde que peu de souvenirs, le chanteur passe chez les Eclaireurs, entre ses 10 et 12 ans. Une période dont il garde "un grand souvenir". "J'avais des fantasmes quand j'étais petit : de Davy Crockett, de trappeur dans la forêt, qui faisaient des feux de bois qui chassaient, qui faisaient des bivouacs dans les mousses... Et en fait, c'était un peu ça", confie l'artiste au micro d'Europe 1. 

Le mouvement scout compte encore de nombreux adeptes en France, issus de toutes religions : catholiques, juifs, musulmans ou encore bouddhistes. Richard Gotainer passe des Louveteaux catholiques aux EEIF, Éclaireuses et éclaireurs israélites de France. "Il y a un truc que j'ai retenu, c'est : l'éclaireur est bon pour les animaux et n'abîme pas les plantes", explique-t-il. "Le scoutisme est une discipline un peu militaire. Il y a l'uniforme, il y a les couleurs, on marche au pas, mais pas seulement. Et c'était ce 'pas seulement' qui m'intéressait."

Convivialité et bêtises 

Plus encore que la discipline, c'est l'aventure et la camaraderie qui passionnent le jeune garçon de l'époque, de la patrouille des mangoustes. La devise ? "Ruse et vaillance", récite encore Richard Gotainer, qui se souvient avec émotion d'un Jamboree, une réunion de scouts du monde entier auquel il avait assisté en Auvergne. "C'était une espèce de grande fête où il y avait des grands éclaireurs, qui avaient construit des ponts avec des troncs d'arbres. Il y avait des patrouilles qui défilaient dans le camp et toutes les nationalités." 

N'étant pas le roi de la discipline, "pas méchant, mais toujours envie de faire rire mes camarades", le chanteur se souvient de quelques péripéties lors de ses aventures scouts. "Je n'étais pas un éclaireur avec le petit doigt sur la couture du short. Short, d'ailleurs, que j'ai perdu un jour, le premier jour du camp en Auvergne", raconte-t-il. "Le premier jour de l'installation de la tente, j'ai perdu mon short d'uniforme. Il était parti sous le tapis de sol et j'ai retrouvé un truc un peu fossilisé à la fin du camp."

"Je me souviens que dans ce fameux camp qu'on avait fait en Auvergne, on avait un peu la dalle. Donc un soir, on est parti avec un copain, un autre éclaireur, dans la tente où il y avait toute la nourriture", se souvient encore Richard Gotainer. "On a commencé à bouffer des pâtes crues et à un moment, on est tombé dans le cacao en poudre. Et on s'est fait piquer parce qu'on s'est étouffé, on toussait comme des malheureux."