Sept Français sur dix opposés à la loi El Khomri

© MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
Et 65% des Français souhaitent que le projet de loi soit modifié en profondeur, selon un sondage Odoxa, pour Le Parisien-Aujourd'hui.

Sept Français sur dix sont opposés au projet de loi sur la réforme du droit du travail, et 63% pensent que Myriam El Khomri est une mauvaise ministre du Travail, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui, à paraître dimanche.

Un soutien massif à la mobilisation du 9 mars. 52% des personnes interrogées pensent que l'on peut favoriser l'emploi et l'activité économique en réformant le droit et le code du travail, contre 47% qui ne le pensent pas (1% ne se prononcent pas). Mais 70% se disent "plutôt opposés" au projet de loi El Khomri, contre 28% "plutôt favorables" (2% NSP). 65% souhaitent qu'il soit modifié en profondeur, et 34% qu'il le soit "à la marge" (1% NSP). 

57% soutiennent les manifestations organisées mercredi 9 mars contre ce texte, contre 42% qui ne les soutiennent pas (1% NSP). 63% des personnes interrogées jugent que Myriam El Khomri est une mauvaise ministre du Travail, 19% qu'elle est une bonne ministre, 17% ne savaient pas qu'elle occupait cette fonction, et 1% ne se prononcent pas. Mme El Khomri recueille 77% de mauvaises opinions contre 23% de bonnes auprès des personnes qui la connaissent, ce qui en fait la plus impopulaire des personnalités politiques testées par cet institut de sondage, précise Odoxa.

Le plafonnement des indemnités prud'homales dans le viseur. 75% des Français ne la jugent "pas charismatique", 74% pas solide, 72% pas compétente, 63% inexpérimentée et 54% estiment qu'elle n'a "pas de convictions profondes". 52% la décrivent pourtant comme courageuse. 38% des sondés pensent que c'est le ministre de l'Economie Emmanuel Macron qui a le plus contribué au contenu du projet de loi, devant Manuel Valls (28%), Myriam El Khomri (26%) et François Hollande (5%). 60% des personnes interrogées sont opposées au plafonnement des indemnités prud'homales, et 61% à l'assouplissement des règles de licenciement économique, deux des dispositions du projet.

Mais 76% sont favorables à la possibilité d'organiser des référendums d'entreprises en cas de négociations bloquées entre direction et syndicats. Et 49% approuvent la possibilité de laisser aux entreprises de la souplesse pour moduler le temps de travail et les salaires en cas de difficultés économiques, 50% y étant opposés.

 

Enquête réalisée par internet les 3 et 4 mars, auprès de 1.021 personnes (méthode des quotas).