Un radar tourelles 1:10
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Coline Vazquez , modifié à
Pour la présidente de la Ligue contre la violence routière interrogée, au micro d'Europe 1, ces radars trop fragiles sont devenus inutiles "puisqu'il suffit de dix minutes pour les mettre à bas ou les détériorer".

Alors que la tendance était à la baisse en 2019, le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté de 9,7% en janvier par rapport au même mois de l'année dernière, avec 260 personnes décédées contre 237 en janvier 2019, a annoncé mercredi la sécurité routière.

Cette hausse concerne essentiellement les jeunes de 18-24 ans ainsi que les conducteurs de scooters, vélo et automobiles, tandis que la mortalité pour les motos est stable, et que celle des piétons baisse, selon la même source. À l'inverse, en Outre-Mer, la mortalité routière a baissé en janvier 2020, 16 personnes ayant perdu la vie dans des accidents de la route, soit 4 de moins qu'en janvier 2019. Du côté des blessés, une hausse très nette (+18,4%), soit 5.628 personnes, a été enregistrée en janvier 2020. 

Les radars tourelles, des technologies "absolument obsolètes"

Un constat que déplore la présidente de la ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, pointant du doigt l'une des mesures du gouvernement. Au micro d'Europe 1, elle dénonce, en effet, la fragilité des radars tourelles : des "technologies absolument stupéfiantes s'ils restent en place, s'ils restent debout. Mais, ce n'est pas quand ils sont dans l'herbe qu'ils vont contrôler les mauvais comportements", regrette-t-elle. Ce sont "technologies devenues absolument obsolètes puisqu'il suffit de dix minutes pour les mettre à bas ou les détériorer", ajoute-t-elle encore.

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"Il faut en revenir à ce qui a lieu dans les pays voisins, c'est à dire les voitures banalisées avec des radars mobiles ce qui permet d'éviter la destruction, d'une part, et d'avoir des contrôles sur l'ensemble des routes et à tout moment", plaide Chantal Perrichon. C'est, selon elle, "la seule façon de répondre à ces conducteurs qui ne veulent pas comprendre que les vitesses sont là pour être respectées tout simplement parce qu'il en va de la vie ou de la mort des gens. Nous partageons un espace et il faut respecter les règles".