Christiane Lambert veut faire évoluer la manière de concevoir l'irrigation en France. 5:46
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Invitée sur Europe 1, vendredi, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a milité pour une approche différente de l'irrigation des sols face à la sécheresse endurée par de nombreux départements.
INTERVIEW

Malgré des températures moins élevées qu'en juillet et des fortes chutes de pluie par endroits, la sécheresse continue d'être un problème pour de nombreux départements : 80 sont en situation de restriction d'eau et 23 en interdiction totale d'irriguer. "Beaucoup de secteurs souffrent, notamment l'élevage", déplore sur Europe 1 vendredi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

Dans cette situation, les agriculteurs doivent trouver des solutions pour irriguer leurs terres. "La question de l'irrigation doit être appréhendée différemment aujourd'hui", estime la dirigeante du premier syndicat agricole. "Les anti-irrigation primaires commencent à changer d'avis quand ils voient les sécheresses. Même les ruisseaux sont à sec, les poissons sont en train de mourir."

Lambert souhaite des "réserves d'eau"

Et pour Christiane Lambert, "il faut déjà penser à l'année prochaine et envisager ce qu'on peut faire" : "Si on fait des réserves d'eau, on pourra aussi garantir un débit d'étiage minimum dans certains ruisseaux et préserver ainsi la biodiversité."

" Nous avons demandé au ministère de l'Agriculture la possibilité de faucher les hectares en jachère "

Les prairies sont également desséchées et les animaux n'ont souvent plus grand-chose à manger. Les éleveurs doivent donc acheter du fourrage, mais cela représente "une difficulté pour la trésorerie et donc pour le revenu", regrette-t-elle. "Nous avons demandé au ministère de l'Agriculture la possibilité de faucher les hectares en jachère, qui ne sont pas utilisés d'habitude. Il est possible de les faucher dans 60 départements aujourd'hui."