Sanofi : redémarrage partiel de son usine à Mourenx

La production à l'usine de Mourenx a été arrêtée début juillet.
La production à l'usine de Mourenx a été arrêtée début juillet. © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP
Arrêtée début juillet en raison d'émissions hors normes de rejets toxiques, la production de l'usine Sanofi à Mourenx peut reprendre en partie au 16 août. 

L'usine du groupe pharmaceutique Sanofi à Mourenx, qui avait arrêté début juillet sa production en raison d'émissions hors normes de rejets toxiques, est autorisée à redémarrer certaines installations, après avoir répondu "à plusieurs exigences en matière de travaux et d'études", a annoncé jeudi la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. "L'exploitant a mis en place un nouveau traitement (3 filtres à charbon en série) des composés organiques volatils (COV) et a pu vérifier sa performance avant l'arrêt des installations. Les résultats étaient conformes aux normes de rejet pour les COV dont le bromopropane et pour l’ammoniaque. La société Sanofi Chimie s'est engagée à respecter ces normes au redémarrage", a expliqué la préfecture.

Évaluation des risques sanitaires. "Les conditions sont donc réunies pour que la production d'acide valproïque puisse redémarrer" à partir du 16 août, a-t-elle poursuivi dans un communiqué. Le redémarrage de la production de valproate de sodium reste suspendu à "une étude d'évaluation des risques sanitaires liés au rejet de cette substance", qui pourrait être remise fin août. Le géant pharmaceutique est cependant autorisé à tester "un nouveau traitement (dévésiculeur) pour réduire et traiter les rejets de valproate de sodium", avant le redémarrage des installations de production de valproate de sodium, "dès lors que ces tests n'induisent aucun rejet de substance chimique".

Plusieurs plaintes. Sanofi a annoncé le 9 juillet l'arrêt immédiat de la production de son usine chimique de Mourenx, qui produit l'anti-épileptique Dépakine - lui-même au cœur d'un scandale sanitaire -, après la révélation d'émissions hors normes de rejets toxiques. Une association de riverains, l'Association des sites industriels du bassin de Lacq (Arsil), a porté plainte contre Sanofi et les autorités administratives chargées de son contrôle pour "mise en danger d'autrui" et "administration de substances nuisibles". L'association environnementale Sepanso-64 avait également annoncé son intention de porter plainte, avec l'association France nature environnement, contre Sanofi. Le parquet de Pau s'est dessaisi en juillet de la procédure, au profit du Pôle de santé publique du parquet du tribunal de grande instance de Paris.