Samu, pompiers, police : les sapeurs-pompiers veulent un numéro unique, le 112

Les sapeurs pompiers plaident pour l'utilisation du 112 pour toutes les yrgences.
Les sapeurs pompiers plaident pour l'utilisation du 112 pour toutes les yrgences. © AFP
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Europe1.fr avec AFP
La mort de Naomi Musenga, décédée quelques heures après avoir tenté d'appeler les secours, a relancé le débat sur l'organisation des secours en France.

Samu, police, pompiers : les sapeur-pompiers ont plaidé mercredi pour "le regroupement des plateformes d'appel d'urgence", les numéros 15, 17 et 18, autour d'un numéro unique, le 112, pour favoriser la "coordination" des professionnels.

La mort de Naomi Musenga, un électrochoc. La mort en décembre de Naomi Musenga, décédée quelques heures après avoir tenté d'appeler les secours et avoir parlé successivement à la police, aux pompiers, puis au Samu, avant d'être redirigée par l'opératrice vers SOS Médecins, a relancé le débat sur l'organisation des secours en France. "Cette affaire est une illustration dramatique" du fait que "le citoyen qui appelle les secours, souvent, doit se prêter à un jeu de pistes pour arriver au bon endroit", a déclaré Patrick Hertgen, vice-président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF).

Par ailleurs, "des milliers de fois par jour", les services se passent les appels, et enregistrent "plusieurs fois les numéros de téléphone, les adresses, ce qui est une perte de temps", surtout dans le cas d'une "urgence vitale", a-t-il poursuivi. La FNSPF plaide donc, depuis plusieurs années, pour "que les services qui répondent à ces appels d'urgence se regroupent sur des plateformes communes et travaillent les uns à côté des autres", grâce à un numéro unique, le 112, déjà opérationnel partout en Europe.

Le 112, numéro européen. Au quotidien, ce numéro unique destiné à "tous les cas nécessitant une intervention immédiate", faciliterait "le parcours téléphonique des citoyens" et en cas de crise, comme un attentat par exemple, permettrait "la coordination et l'échange d'information" entre les services, a expliqué Patrick Hertgen. Accessible gratuitement dans tous les états membres de l'Union européenne, le 112 permet de joindre les services d'urgence de tout type. En France, il ne se substitue pas aux différents numéros nationaux mais aboutit, selon les départements, soit au centre de traitement des appels des sapeurs-pompiers, soit au Samu, sans réelle "interconnexion", a expliqué Patrick Hertgen.

Le numéro unique a "largement fait ses preuves à l'étranger" comme aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède, en Finlande, aux États-Unis ou au Canada", écrit la FNSPF dans un communiqué, détaillant le "principe": un premier niveau de réponse, localisant l'appel et définissant la nature de l'urgence, puis un transfert vers le "service de métier compétent". La plateforme 112 "devra s'accompagner d'un numéro d'assistance médicale", pour "ne pas être engluée d'un flux inutile d'appels" non urgents, précise la FNSPF.