Saint-Martin : "sous-fréquentation" inquiétante des services de soins

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Les services de soins s'attendent à devoir gérer un afflux de patients "dans les semaines ou les mois qui viennent". © HELENE VALENZUELA / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon l'ARS, la population est occupé par des "besoins de base" comme se nourrir et les malades chroniques ont tendance à abandonner leur traitement. 

A Saint-Martin, un peu plus d'un mois après le passage dévastateur de l'ouragan Irma, les personnels de santé constatent avec inquiétude une "sous-fréquentation" des services de soins, mais s'attendent à devoir gérer un afflux de patients "dans les semaines ou les mois qui viennent", a-t-on appris vendredi de l'ARS.

"Occupés par des sujets de base". "On pense que les gens sont trop occupés par des sujets de base : se nourrir, se loger", reléguant leur santé psychique et physique au second plan, explique Patrice Richard, le directeur général de l'Agence régionale de santé de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy.  "Peu" de patients fréquentent les trois dispensaires, installés à Sandy Ground, Grand-Case, et Quartier d'Orléans, où sont notamment assurées les prises en charges de traumatismes psychologiques, ou des consultations de médecins généralistes.

Des conséquences lourdes. "Des malades chroniques, comme les hypertendus ou les diabétiques, ont un peu tendance à abandonner leur traitement" et les conséquences peuvent être lourdes pour ces patients, prévient Patrice Richard, qui s'est rendu sur place mercredi et jeudi.

Personnel en sous-effectif. A ce jour, 75% des médecins libéraux et 50% des spécialistes sont en activité à Saint-Martin et 50 à 60% des professionnels paramédicaux comme les infirmiers ou kinésithérapeutes. Six pharmacies sont ouvertes, sur une dizaine en activité avant l'ouragan. Le laboratoire de biologie médicale doit rouvrir lundi.