Revenus des dirigeants de la FNSEA : Christiane Lambert dénonce des révélations "voyeuristes"

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Ugo Pascolo , modifié à
Invitée du "Grand journal du soir" d'Europe 1 samedi, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert est revenue sur l'enquête de Mediapart publiée cette semaine révélant les salaires des dirigeants de sa Fédération. Selon elle, les chiffres avancés par le site internet ont été "manipulé".
INTERVIEW

Elle n'a pas apprécié l'enquête de Mediapart révélant cette semaine les salaires des dirigeants de la FNSEA. Invitée du Grand journal du soir d'Europe 1 samedi, à l'issue de la première journée du Salon de l'Agriculture, Christiane Lambert a fustigé "un populisme de bas étage" de la part du média. 

"J’ai besoin d’experts, ils ont un coût sur le marché du travail"

"Je dénonce l’attitude de Mediapart qui sort une enquête manipulant des chiffres avant le Salon [de l’Agriculture], et j’assume la politique salariale de la FNSEA", a expliqué au micro d'Europe 1 la présidente du syndicat."Je ne suis pas docteur en droit, ni en environnement, et j’ai besoin d’experts. Ces experts ont un coût sur le marché du travail, et je dirais même qu'ils sont moins payés qu'ailleurs", s'est défendue l'agricultrice.

Dans son enquête, Mediapart pointait des rémunérations anormalement élevées pour le secteur, qui pouvaient atteindre 14.900 euros par mois, alors qu'en 2017, 30% des agriculteurs n'ont pas réussi à se dégager un salaire. 

"C’est brassé dans la boue, c’est du Mediapart"

"C’est brassé dans la boue, c’est du Mediapart. Je dénonce cette attitude voyeuriste", a poursuivi Christiane Lambert. "L’an dernier, nous avons négocié le Tode [travailleur occasionnel demandeur d’emploi, ndlr], un dispositif d’allègement des charges, croyez-vous que l’on puisse aller à Bercy avec simplement ma bonne foi d’agricultrice ? Non, il nous faut des experts, des vrais", argumente-t-elle. Avant d'insister : "Nous avons rapatrié 144 millions d’euros pour les agriculteurs français qui savent pourquoi nous avons ces experts. C’est du populisme de bas étage, et je le dénonce violemment."