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Charles Luylier (à Montesquieu-Volvestre en Haute-Garonne), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : MATHILDE KACZKOWSKI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron reçoit ce jeudi les syndicats agricoles à l'Élysée, pour clore la crise des agriculteurs. Une entrevue que Jérôme Bayle, l'une des figures de la colère de la profession, ne manquera pas de suivre. Europe 1 l'a rencontré pour recueillir son état d'esprit.

C'est un rendez-vous qu'il suivra de près. Jérôme Bayle, un des leaders de la colère des agriculteurs, aura un œil attentif sur l'entrevue d'Emmanuel Macron avec les syndicats de la profession à l'Élysée ce jeudi 2 mai. Sa casquette toujours vissée sur le crâne, cet exploitant basé à Montesquieu-Volvestre en Haute-Garonne continue son travail au milieu de ses 90 bovins puisqu'il n'est pas convié à cette entrevue. Il reste toutefois en étroit contact avec Paris.

Des échanges avec Gabriel Attal, Marc Fesneau...

"On a échangé, pas plus tard que le week-end dernier, par message avec Gabriel Attal (le Premier ministre, ndlr). J'échange avec Marc Fesneau (le ministre de l'Agriculture, ndlr)... Ça prouve bien qu'on est écoutés. C'est une très bonne chose pour nous", salue-t-il au micro d'Europe 1.

Les sujets d'échange ne manquent pas entre l'agriculteur et le gouvernement. Outre le prochain plan de réduction des pesticides ou les aides à la trésorerie, les attentes de Jérôme Bayle concernent aussi les taxes. "Le GNR, l'électricité, le gaz... L'idée serait de faire moins de taxes, tout simplement", partage l'exploitant.

"Les blocages, est-ce vraiment la solution ?"

Son discours est modéré, aux antipodes des appels à de nouveaux blocages dans la profession. Ce dernier mode de contestation n'est plus la solution, selon lui. "Moi, je suis davantage dans le dialogue. Nous, nous n'avons rien dégradé, et si on est écoutés aujourd'hui, c'est grâce à ça", estime Jérôme Bayle.

"Les blocages, on en a fait. Est-ce que c'est ça la solution... ?", analyse-t-il, s'appuyant sur les nouveaux blocages qui ont eu lieu mercredi en Espagne. La rencontre de ce jeudi à Paris, entre Emmanuel Macron et les syndicats agricoles, a aussi pour objectif d'éviter une autre contagion.