Station essence 1:38
  • Copié
Chloé Lagadou, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
La journée de grève et de manifestation du 19 janvier prochain inquiète les automobilistes. Face à la crainte des pénuries à la pompe à cause des mobilisations dans les raffineries, de nombreux automobilistes décident de faire des réserves de carburant dès ce lundi. Une attitude pas toujours comprise par les usagers. 

Les conducteurs ont peur des pénuries à la pompe comme à l'automne dernier. Face à la journée de grève et de manifestation du 19 janvier, ils préfèrent remplir les réservoirs dès maintenant. Europe 1 était présent dans une station à Fontainebleau en Seine-et-Marne où les voitures défilent en continue. Cet automobiliste, qui craint une nouvelle pénurie, est venu dès qu'il a pu pour faire son plein de sans plomb 95. "J'ai vu aux informations qu'il y allait avoir une pénurie d'essence. Du coup, je suis venu en mettre parce que j'ai remarqué que j'étais à sec", explique-t-il.

Entre prévention et incompréhension

Le souvenir de la grève des raffineries Total du mois d'octobre dernier hante encore Mélanie. Cette fois-ci, elle ne veut pas se faire avoir. "Je vais essayer de prendre de l'avance et d'avoir de l'essence avant qu'il n'y en ait plus. La dernière fois, je me suis retrouvée dans la réserve. Toutes les stations étaient vides et du coup, il a fallu trouver une autre solution pour pouvoir aller travailler parce que je n'avais pas d'essence dans ma voiture", précise cette automobiliste.

Certains usagers dénoncent ce type de comportement, comme Jessy qui ne comprend pas la ruée des automobilistes sur l'essence. "Actuellement, je suis en réserve. J'ai seulement mis 20 euros histoire de me déplacer dans la ville. Mais je pense que les pénuries se créent à cause des gens qui prennent peur et qui mettent des pleins à outrance alors qu'ils n'en ont pas forcément besoin", déplore-t-il.

Sur les trois derniers jours, une hausse de 10 à 30% de la fréquentation dans les stations essence a été observée en France. Ce lundi, 4% des stations essence manquaient d'au moins un carburant. Et dans le département des Yvelines, ce chiffre grimpe à une station sur cinq.