Le gouvernement doit "mettre les chiffres sur la table" selon Laurent Berger 4:17
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Cédric Chasseur , modifié à
Sur Europe 1, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger réclame des garanties de la part du gouvernement, qui présente aujourd'hui en conseil des ministres son projet de loi de la réforme des retraites. "Il faut mettre les chiffres sur la table" demande le leader du syndicat réformiste. 
INTERVIEW

C’est une date qui n’a pas été choisie au hasard. Alors que le projet de loi sur la réforme des retraites est présenté vendredi en conseil des ministres, ses opposants se mobilisent à l’occasion d’une 7e journée de contestation. Un mouvement qui doit se poursuivre pour sept Français sur dix selon un sondage BVA. Pourtant, la CFDT n’a cette fois pas emboîté le pas de la CGT, de FO, de la CFE-CGC, et des autres. S'il estime qu'il reste "très insatisfaisant sur plusieurs points", son secrétaire général Laurent Berger préfère "que l'on parle du fond" plutôt que d'aller dans la rue. 

Manque de clarté

Et pour le leader de la CFDT, qui ne souhaite pas "rentrer dans la critique" des autres syndicats qui ont choisit de manifester aujourd'hui, la question reste celle du financement de la nouvelle réforme des retraites. A quelques jours d'une conférence sur le sujet prévue pour le 30 janvier, Laurent Berger appelle le Premier ministre à faire preuve de plus de visibilité. "Il faut mettre les chiffres sur la table", réclame le leader de la CFDT sur Europe 1, qui rappelle son opposition à la mise en place d'un age pivot, préféré par le Premier ministre Edouard Philippe. "Pour la CFDT, il n'y aura pas de situation acceptable si on revient au projet présenté en décembre", prévient-il. 

 

Favorable à un système universel "plus redistributif" que le système actuel qui "pénalise les basses pensions", Laurent Berger aimerait que l'on prenne davantage en compte la pénibilité. "C'est un sujet central" pour le secrétaire général de la CFDT dans la question du financement de la réforme. "S'il y a un désengagement du financement des systèmes de retraites par l'Etat, ce ne sont pas aux travailleurs de le payer par un allongement de la durée du travail", répète-t-il au micro d'Europe 1. Avant de rappeler que "ce projet de loi est celui du gouvernement et de personne d'autre".