Retraites : à Paris, un cortège de manifestant dispersé devant le siège de LREM

Les manifestants ont été de Châtelet au quartier de l'Opéra, jeudi.
Les manifestants ont été de Châtelet au quartier de l'Opéra, jeudi. © AFP
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Aurélien Fleurot, édité par Margaux Lannuzel
"On a tenté de s'approcher, mais sans violence", assure à Europe 1, Cédric, conducteur de RER qui comptait parmi la centaine de personnes dispersées par la police, jeudi après-midi à Paris. Le député de Paris Stanislas Guérini a lui dénoncé une "tentative d'intrusion". 

Une centaine de personnes ont manifesté jeudi en début d'après-midi devant le siège de La République en marche dans le centre de Paris, tandis que le parti majoritaire dénonçait une "tentative d'intrusion" dans ses locaux. "On avait décidé, avec ces collègues de la SNCF, et nous de la RATP, de se réunir dans un premier temps à Châtelet-Les Halles. On a très vite été dispersés par les forces de l'ordre dans les accès RATP, donc on a décidé de se rendre devant le siège de la République en marche pour montrer notre mécontentement", a raconté à Europe 1 Cédric, conducteur RATP. 

Deux blessés parmi les manifestants

"On a tenté de s'en approcher, mais sans violence", poursuit-il. "Il n'y a pas eu de casse, il n'y a pas eu de jets de projectiles, il y a eu quelques gaz lacrymogènes, on a été empêchés d'avancer par les cordons de CRS. Même si ce cortège n'était pas forcément prévu sur ce secteur-là, on n'a pas compris comment ça s'est terminé, parce que c'était pacifique et c'était avant tout symbolique..."

Dans une ambiance tendue, la police est intervenue pour disperser les manifestants avec des tirs de gaz lacrymogène. Trois manifestants ont été interpellés, selon la préfecture de police, qui a comptabilisé deux blessés parmi eux, dont l'un souffrant d'un malaise.

"Faire primer la violence sur la démocratie"

"Vouloir pénétrer dans un mouvement politique, effrayer ses salariés, ce n'est pas une expression démocratique légitime. C'est faire primer la violence sur la démocratie", a commenté sur Twitter le député de Paris Stanislas Guérini, en accusant des "manifestants radicalisés" de la "CGT et Sud-Rail".

Plusieurs députés LREM, comme Jean-Baptiste Moreau ou Anne-Laure Cattelot, ont également fustigé ces actes sur Twitter. Cette dernière a appelé les autres responsables politiques à se joindre à eux dans la condamnation d'un "acte contre la démocratie".