Retraites : 1,08 million de manifestants selon le ministère de l'Intérieur, 3,5 millions selon la CGT

119.000 personnes ont manifesté à Paris ce jeudi.
119.000 personnes ont manifesté à Paris ce jeudi. © CARINE SCHMITT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Le ministère de l'Intérieur affirme qu'1,089 million de personnes ont manifesté partout en France contre la réforme des retraites. Ils étaient près de 3,5 millions selon la CGT. Les défilés ont eu lieu dans plus de 300 villes et ont parfois dégénéré comme à Paris où des heurts ont éclaté sur la place de l'Opéra.

Entre 1,089 million de manifestants (Intérieur) et 3,5 millions (CGT) ont défilé dans plus de 300 villes ce jeudi contre la réforme des retraites et l'utilisation du 49.3 pour la faire adopter. Un "regain de mobilisation" salué par le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui avait appelé à la mi-journée "à la non-violence", afin de "garder l'opinion jusqu'au bout". A ses côtés, son homologue de la CGT Philippe Martinez a estimé qu'Emmanuel Macron avait "jeté un bidon d'essence sur le feu" avec son interview, rappelant que les syndicats avaient écrit au chef de l'Etat pour l'alerter sur la "situation explosive" du pays.

"Environ un millier" d'éléments radicaux dans la capitale

A Paris, où la participation a atteint de nouveaux records, à la fois selon la CGT (800.000) et Beauvau (119.000), des violences ont rapidement éclaté en tête de cortège : pavés, bouteilles et feux d'artifice lancés sur les forces de l'ordre, vitrines et abribus brisés et feux de poubelles. La préfecture de police, qui a recensé "environ un millier" d'éléments radicaux dans la capitale, faisait état de 26 interpellations à 18H00.

 

A Nantes et Rennes aussi, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. A Lorient dans le Morbihan, le commissariat a été pris pour cible. Des tensions plus ou moins fortes étaient également constatées à Toulouse, Lille, Bordeaux ou Dijon. Incidents aussitôt dénoncés par la droite, à l'instar du président des Républicains Eric Ciotti dénonçant des "nervis (qui) veulent la terreur". Selon une source policière, à 19H00, plus d'une centaine de policiers ont été blessés en France, sans compter Paris.