Restos du cœur : davantage de béneficiaires accueillis pendant l'été

Les restos du cœur ne s'arrêtent pas en été. Photo d'illustration.
Les restos du cœur ne s'arrêtent pas en été. Photo d'illustration. © DENIS CHARLET / AFP
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Charlotte Baechler et A.D
L'association a demandé aux centres de relever les barèmes d'accueil d'été. Dans le Bas-Rhin, cela se traduit par 23% de fréquentation en plus par rapport à l'an dernier.
REPORTAGE

Même au mois d'août, la mobilisation ne faiblit pas aux Restos du cœur. L'association a demandé à ses antennes locales d'accueillir plus de bénéficiaires l'été en relevant ses barèmes d'accueil. A Strasbourg par exemple, on recense presque autant de monde qu'en plein hiver.

Plus 23% de personnes accueillies dans le Bas-Rhin. Une cinquantaine de personnes fait la queue devant l'un des centres de la ville. La file d'attente est plus dense que les étés précédents, constate Daniel Belletier, président de l'association du Bas-Rhin qui voit arriver "des personnes isolées et des familles qui étaient aidées pendant l'hiver et étaient au-dessus du barème pendant l'été. L'impact de cette décision (de relever les barèmes) fait que l'on a 23% de personnes accueillies en plus cet été par rapport à l'été dernier dans le Bas-Rhin", constate-t-il.

Manger équilibré. Cette augmentation générale représente près de 40 personnes en plus tous les mardis rien que dans ce centre. Chantal en sort avec un cabas bien rempli. C'est la première fois en trois ans qu'elle peut bénéficier de ces courses en plein été : "Ça représente à peu près deux tiers de mon budget d'été. Les étés d'avant, comme j'avais un budget très faible, je ne pouvais pas manger équilibré. J'étais obligée d'acheter uniquement ce qui était le moins cher. Les fruits et légumes, c'était niet."

Manque de stock. Servir plus de monde, c'est aussi plus de travail pour les bénévoles. La fermeture des portes s'effectue d'ailleurs à 17h plutôt qu'en début d'après-midi. "Les journées sont plus longues. Il y a beaucoup plus de monde donc plus de travail". Là ou le bât blesse, c'est au niveau des stocks. Les dons des magasins ne suivent pas forcément et les centres manquent parfois de marchandises.