RER B fermé : pas de perturbations majeures samedi, interrogations pour lundi

Le trafic est totalement interrompu, pour des travaux de modernisation, jusqu'à lundi inclus, sur l'axe Nord de la ligne B.
Le trafic est totalement interrompu, pour des travaux de modernisation, jusqu'à lundi inclus, sur l'axe Nord de la ligne B. © MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP // Crédit photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le calme avant la tempête ? Des trajets rallongés, mais peu de perturbations samedi sur la partie nord du RER B, fermée pendant trois jours. Le "vrai sujet" sera lundi quand, pour la première fois, ce tronçon très fréquenté sera fermé un jour ouvré.

Le trafic est totalement interrompu, pour des travaux de modernisation, jusqu'à lundi inclus, sur l'axe Nord de la ligne B dans les deux sens de circulation à partir de Gare du Nord et jusqu'à Mitry et entre Paris-Gare du Nord et Aulnay-sous-Bois en direction de l'aéroport Roissy-Paris-Charles de Gaulle.

"Il n'y a pas eu de problème majeur ce matin", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF. "On est un samedi d'un week-end précédent le 15 août, donc très peu de gens circulent, les gares et les stations sont quasiment vides", a-t-il ajouté. Selon le porte-parole, "il est déjà arrivé plusieurs fois que le RER B soit fermé un week-end sans qu'il y ait de souci" mais "le vrai sujet ce sera lundi" quand les gens iront travailler.

 

Les voyageurs au départ ou à l'arrivée de Roissy-Paris-Charles de Gaulle, le deuxième aéroport plus fréquenté d'Europe avec près de 1,6 million de passagers quotidiens, sont invités à prendre des bus de remplacement jusqu'au stade de France, à Saint-Denis, où ils peuvent poursuivre leur voyage en direction de Paris.

"Tout se passe très bien. Il y a eu une communication très intensive en amont, donc cela a permis aux gens d'anticiper", a cependant affirmé un porte-parole du groupe ADP. La ligne K du Transilien et le TER entre Paris et Laon sont également interrompus entre Paris et Mitry-Claye durant ces trois jours.

Un peu désorientés

Malgré les moyens de transports alternatifs, les temps de parcours sont grandement augmentés. Ainsi, pour se rendre à l'aéroport de Roissy, il fallait compter environ 1h20 samedi, contre 31 minutes en temps normal, selon le site du Transilien.

"Mdrrr 1h30 pour aller au taff parce que ya pas de rer B", avait tweeté en début de journée @nomesis_21_. Mais beaucoup ont anticipé ces difficultés, renonçant à sortir ce week-end ou ayant posé une journée de repos pour lundi. Samedi à la mi-journée, seules quelques usagers, un peu désorientés, se demandaient où trouver les bus de remplacement sur les réseaux sociaux. Le seul incident notable concernait la partie sud du RER B, censée circuler normalement, avec des retards en raison d'un incident sur les voies.

Le Roissybus, reliant Opéra, dans le centre de Paris, à l'aéroport Charles-de-Gaulle, avait également été "pris d'assaut" samedi matin, selon @mrclemfly. La SNCF, la préfecture de Paris et d'Ile-de-France et Ile-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports ont appelé depuis plusieurs jours les usagers à reporter leurs déplacements jusqu'à lundi inclus.

Le ministre des Transports Clément Beaune a réitéré cet appel en publiant un message vidéo sur "X" (ex-Twitter) dans la nuit de vendredi à samedi, soulignant que les travaux vont "permettre des améliorations pour tous".

Un dispositif "exceptionnel"

Un dispositif "exceptionnel et totalement inédit" a été mis en place avec des bus de substitution et le renforcement des fréquences sur les tronçons fermés, a souligné le ministre. Plus de 600 bus et 1.000 conducteurs ont été mobilisés à cette occasion.

Mais cela pourrait ne pas suffir, notamment lundi : les bus de substitution sont en mesure de transporter "à peu près 100.000 personnes" alors qu'un lundi comme le 14 août, quelque 200.000 voyageurs sont susceptibles d'emprunter le tronçon du RER interrompu, a averti samedi matin sur France Info le préfet de région Marc Guillaume.

L'inquiétude se porte principalement sur les professions "de première ligne", qui ne peuvent pas poser un jour de RTT ou télétravailller, comme les professionnels de santé. Clément Beaune et Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, ont déjà prévu de se rendre lundi matin à la Gare du Nord pour évaluer la situation.