Prix du Navigo : Beaune annonce une aide de 200 millions d'euros à Ile-de-France Mobilités

Clément Beaune
Clément Beaune annonce une aide de 200 millions d'euros pour éviter l'explosion du pass Navigo © Bertrand GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a assuré mardi "une aide exceptionnelle" de 200 millions d'euros à Ile-de-France Mobilités (IDFM), qui doit permettre d'éviter une hausse trop importante des tarifs dans les transports publics franciliens en 2023.

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a promis mardi "une aide exceptionnelle" de 200 millions d'euros à Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour éviter une hausse excessive des tarifs dans les transports publics franciliens en 2023. "Ces 200 millions supplémentaires n'ont qu'un seul but : protéger les usagers et éviter qu'on ait un passe Navigo qui explose", a affirmé M. Beaune dans une interview au Parisien. "C'est un geste très puissant et exceptionnel", a-t-il souligné.

Un budget en déficit

IDFM devait trouver 450 millions d'euros pour boucler son budget de fonctionnement 2023, grevé par l'inflation et la flambée des prix de l'énergie. Ce budget, qui ne peut être en déficit, doit être adopté mercredi. Faute de ressources supplémentaires, les tarifs auraient augmenté de 20%. L'abonnement mensuel Navigo serait passé de 75,20 à 90 euros et le ticket de métro à l'unité, de 1,90 à 2,30 euros. 

L'autorité régionale des transports, présidée par Valérie Pécresse, n'était pas immédiatement en mesure de préciser le montant de l'augmentation après l'annonce de Clément Beaune. IDFM souhaitait augmenter, dans les zones les plus denses, le versement mobilité (une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 employés) ce qu'il ne pouvait faire sans le feu vert de l'État. "Pour 2023, cela n'a pas été retenu", a tranché Clément Beaune.

100 millions d'euros pour les transports publics de province

"Ce n'est d'ailleurs pas un choix du gouvernement, mais la ligne de la famille politique de Valérie Pécresse, Les Républicains, majoritaire au Sénat, qui a rejeté la mesure", a-t-il fait valoir. "A un moment où on veut encourager les entreprises à créer des emplois, on ne veut pas les taxer davantage par des impôts de production ou sur la masse salariale. Cela abîmerait l'emploi, la croissance et la compétitivité", a insisté le ministre.

"Si l'État refuse que les entreprises contribuent, il peut se substituer aux entreprises, c'est son choix", avait observé Mme Pécresse mardi matin. C'est donc finalement ce qu'il a fait. Le gouvernement va aussi donner 100 millions d'euros aux autorités organisatrices de transports publics de province, a ajouté Clément Beaune.