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Louise Sallé, édité par Loane Nader // crédit photo : Jeroen JUMELET / ANP / AFP , modifié à
C'est presque l'heure de la rentrée pour les entreprises et certaines en profitent d'ailleurs pour déménager leurs bureaux, créant de nombreux déchets par la même occasion. Une plateforme a donc eu l'idée de reconditionner ces meubles usagés, pour que d'autres sociétés nécessiteuses puissent en profiter.

Avec la rentrée s'accompagne souvent le temps d'acheter du nouveau matériel scolaire ou professionnel. De nombreux bureaux s'apprêtent alors à jeter leurs mobiliers pour s'en offrir de plus récents, mais laissent parfois derrière eux des déchets qui pourraient être réutilisés. Une plateforme, "Scop3", propose ainsi de reconditionner et de remettre en vente ces meubles usagés afin qu'ils profitent à d'autres sociétés. Cette sorte de "Vinted" pour entreprises propose notamment ses services à de grands groupes comme Vinci, Eiffage, Crédit Agricole ou encore le groupe Accor. Et cela s'explique par le fait que cette pratique est deux fois moins chère et évidemment écologique. 

Sous l'œil attentif de la directrice Rabiha Kriche, qui occupe des bureaux parisiens, deux ouvriers fixent les pieds de grandes tables d'open space. "Je suis assez ravie du résultat", se réjouit-elle, en faisant installer "du mobilier sobre et totalement neuf, quasiment." Pour cette dernière, "même si on est toujours dans la récupération, néanmoins, c'est plutôt harmonieux."

Le flex office en vogue

D'après l'Agence de l'environnement, chaque année, seuls 5 % des fournitures de bureaux jetées sont recyclés. C'est justement ce que cherche à améliorer Habib Kerdine, commercial chez Scop3. "Il y a les sociétés qui cherchent à s'équiper en mobilier de bureau de seconde main. Et il y a aussi les entreprises qui cherchent à se séparer de leur mobilier. Et nous, on va leur dire dans un premier temps 'Surtout, ne jetez pas, peut-être que votre mobilier est valorisable'. Un bureau comme celui-ci, on peut peut-être en tirer 15 ou 20 euros. C'est toujours mieux que de le jeter", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Le commercial a donc travaillé tout l'été pour répondre à la demande grandissante. "La notion du flex office, c'est un des axes qui fait que oui, on nous sollicite beaucoup. Depuis le Covid, depuis le télétravail, ils se sont rendus compte que l'équipe, en moyenne, est présente à 35, 40%", analyse Habib Kerdine. Ils vont aller s'installer dans un espace de coworking beaucoup plus petit et dans ce cas-là, il va falloir qu'ils se séparent de leur mobilier de bureau, par exemple. C'est donc l'été, et pendant les préparatifs de rentrée, que la plateforme réalise un tiers de son chiffre d'affaires.