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Louise Sallé // Crédits photo : CELINE MIHALACHI / AFP
Censée être mise en place à partir de la rentrée 2024, la réforme du lycée professionnel doit permettre aux élèves de réaliser plus de semaines de stages. A contrario, ce sont près de quatre semaines de cours qui vont être supprimées du calendrier.

La réforme du lycée professionnel qui doit être mise en place dès la rentrée prochaine se résume à moins de cours et davantage de stages sur le terrain. C'est près de quatre semaines de cours en moins que connaitront les élèves, qui feront à la place, des stages rémunérés 100 € par semaine. La vie des 200.000 élèves de terminale des lycées professionnels va ainsi connaître quelques bouleversements dès septembre 2024. 

Laisser un vrai choix aux élèves

Ce sera donc une alternance de cours et de stages en entreprise qui seront rémunérés 100 € la semaine. L'autre nouveauté, c'est qu'en juin 2025, après avoir passé leur baccalauréat, les terminales auront le choix entre un mois et demi de cours et un mois et demi de stage.  

"C'est une bonne mesure. Ce qui est essentiel, c'est de garantir que les parcours soient choisis et qu'on n'y oriente pas des élèves pour quelconques difficultés académiques ou sociales, mais qu'ils aient vraiment le choix de poursuivre soit dans l'accompagnement jusqu'à l'enseignement supérieur, soit dans cette insertion rapide", explique au micro d'Europe 1 un ancien élève de lycée professionnel, fondateur de l'association "Une voix pour tous".

La crainte des syndicats 

Les syndicats, eux, redoutent que cette réforme empêche les élèves d'aller plus loin dans leurs études. "On craint que les élèves se tournent tous vers les stages supplémentaires parce que, comme ils sont rémunérés maintenant, ça pourrait être attractif, plutôt que de poursuivre des cours pour se préparer pour un éventuel BTS par exemple", indique Jérôme Fournier, secrétaire national du SE-UNSA. Autre incertitude, certaines filières devraient fermer dans chaque région. Un quart d'entre elles ont de trop faibles débouchés, d'après le ministère, mais les arbitrages n'ont toujours pas été dévoilés.