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Louise Sallé / Crédit photo : JEROME LEBLOIS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Emmanuel Macron veut réformer le congé parental. En août 2025, il sera remplacé par le "congé de naissance". Un effort de rémunération salué par les associations, mais qui inquiète les parents souhaitant s’arrêter plus longtemps.

Adieu congé parental et bonjour congé de naissance. Cette réforme voulue par Emmanuel Macron, le congé parental, c'est aujourd'hui trois années payées, environ 400 euros mensuels pour les parents. Le congé de naissance, ce sera dès août 2025, trois mois chacun indemnisé à 50% du salaire, soit moins de temps, mais plus d'argent. Et ce n'est pas du goût de tous les parents.

Des concertations au sein du gouvernement

Léa, jeune maman, attache son fils de deux ans dans sa poussette. Elle est très remontée contre cette réforme. "Trois mois, c'est très court sur la vie d'un nourrisson. Si votre enfant est soit un peu malade ou qu'il n'a tout simplement pas de place de crèche parce que plus personne ne veut travailler dans ce secteur-là... Et si les gens prennent un congé parental, c'est pour avoir ce montant. Je ne dis pas que ce soit pendant trois ans, mais il faut que ce soit coordonné aux 1.000 jours de l'enfant", exprime-t-elle au micro d'Europe 1.

Cette formule, trois mois pour le père, trois mois pour la mère, ne séduit pas non plus Assan, venue chercher ses deux garçons. "Personnellement, ça va être très difficile pour moi de pouvoir m'absenter trois mois. Je manage une équipe, je ne peux pas disparaître pendant trois mois. Malheureusement, ma femme a bénéficié pour nos deux enfants du congé parental durant six mois. Moi, j'y ai vu un grand avantage", explique ce père de famille.

Pour beaucoup de parents, il faudrait donc avoir le choix entre un congé de naissance court et mieux rémunéré et un congé parental long et moins indemnisé. Jessica ne se voyait pas reprendre le travail avant le premier anniversaire de sa fille. "Le fait de garder ma fille, c'était important pour moi. Et peut-être, il y a des mamans pour lesquelles ce n'est pas du tout le cas et je pense qu'on devrait avoir juste le choix", raconte-t-elle. Le gouvernement organise des concertations. La suppression du congé parental pourrait ne pas avoir lieu tant que l'offre de places en crèches ne s'est pas élargie.