Des manifestants bloquent le dépôt pétrolier de Fos sur mer (Illustration) 1:28
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Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) , modifié à
Les files d'attente pour faire le plein d'essence sont de plus en plus longues à Marseille. Les autorités ont ordonné mardi les premières réquisitions au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer mais la situation ne s'améliore pas.

Transports perturbés, poubelles dans les rues et pénurie de carburants... La menace refait surface. Ce mercredi matin, 12 % des stations-service du pays manquent d'essence ou de gazole. Dans les Bouches-du-Rhône, la moitié des pompes sont à sec. Les autorités ont ordonné les premières réquisitions mardi matin au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. Quelques affrontements ont eu lieu entre manifestants et CRS. Trois policiers ont été blessés et aucune amélioration a été constaté ce matin à la pompe. 

Ça devient de l'or

Smartphone sur le tableau de bord pour trouver des pompes pas encore à sec, les automobilistes se sont lancés dans un véritable parcours du combattant. "On a tourné au moins sur dix stations", explique un automobiliste au micro d'Europe 1. "Ça devient de l'or", ajoute un autre.

Pour éviter que la situation empire, les autorités ont décidé d'une première réquisition au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. En réponse, des grévistes ont gêné la sortie des camions-citernes, à l'image de Lionel Arbiol, élu CGT à la raffinerie Exxon : "Ce dépôt, quand il marche pleinement, peut aller au-delà de 1.200 camions jour. Là, à mon avis, s'ils ont atteint les 100 camions, c'est déjà énorme. S'il y a quelques départs de camions, on limitera au maximum cette expédition de carburant".

Les manifestants sont déterminés à remporter la bataille de l'essence. Ils ont prévenu que chaque mesure de réquisition donnerait lieu à des blocages. La situation aux pompes dans le département ne semble pas prête de s'améliorer.