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Laetitia Drevet
"Comment expliquer au personnel statutaire qui cotise depuis 15 ans dans le régime spécial qu'ils n'y auront pas droit ?", questionne sur Europe 1 Rémi Aufrere-Privel​, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. Pour sortir du conflit, il réclame l'application de la "cause du grand-père", récemment enterré par le gouvernement. 
INTERVIEW

"Des demi-mesures, à demi raisonnables." Au sixième jour de mobilisation contre la réforme des retraites, Rémi Aufrere-Privel​, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots, explique au micro d'Europe 1 ​ce qu'il attend des annonces d'Edouard Philippe, prévues mercredi à midi. 

D'après les informations d'Europe 1, les générations 75 et 85, pour les régimes spéciaux, devraient basculer les premières dans le système par points. "Comment expliquer au personnel statutaire qui cotise depuis 15 ans dans le régime spécial qu'ils n'y auront pas droit ?", interroge Rémi Aufrere-Privel. La CFDT cheminot, contrairement à la centrale CFDT, s'est alliée aux autres syndicats mobilisés contre la réforme défendue par le gouvernement.

"Solution facile"

Pour sortir du conflit, le secrétaire général réclame la fameuse "clause du grand-père", qui implique que seuls les nouveaux embauchés soient concernés par la réforme. "C'est une solution facile, explicable", assure-t-il, réclamantune "réforme juste" et des explications plus approfondies sur les intentions du gouvernement. "Les policiers vont avoir un traitement particulier. Les enseignants, on s'y dirige. L'universalité, c'est pas tout le monde pareil...", souligne-t-il. 

Les lignes rouges de la CFDT Cheminots sont claires. Le syndicat réclame la clause du grand-père, et des paramètres (âge de départ, montant des pensions, durée de cotisation) laissés tels quels. "Une réforme paramétrique serait scandaleuse. Nous voulons une réforme systémique, des solutions durables et pérennes."