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avec AFP , modifié à
La place de la Concorde à Paris est le théâtre, comme la veille, d'un rassemblement de manifestants qui protestent contre le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites. Quelque 2.500 personnes se sont réunies face à l'Assemblée nationale, après plusieurs actions de lycéens et d'étudiants dans la journée.

Quelque 2.500 manifestants se sont rassemblés vendredi soir place de la Concorde à Paris, comme la veille, pour protester contre la réforme des retraites et le recours à l'article 49.3, après plusieurs actions de lycéens et d'étudiants dans la journée. La foule a grossi vers 19 heures, dans une ambiance jusque là plutôt calme, selon des journalistes AFP. Clara, 22 ans, a participé à toutes les manifestations. "C'est important d'être là, j'ai peur que le mouvement s'essouffle", dit à l'AFP l'étudiante qui ne veut pas donner son nom de famille.

Une quinzaine de sites universitaires bloqués partout en France

Un peu plus tôt, quelque 200 personnes, des jeunes essentiellement, s'étaient réunies devant le commissariat du 1er arrondissement de Paris, où deux étudiants interpellés dans la matinée près de Tolbiac ont été placés en garde à vue. Sur l'ensemble de l'Hexagone, une quinzaine de sites universitaires ont été bloqués vendredi (Nanterre, centre Cassin de Paris 1 ou Mulhouse) et une vingtaine d'autres occupés (Bordeaux Montaigne, Lyon 2...), selon le syndicat étudiant L'Alternative, en pointe dans ce mouvement.

A Paris, des étudiants se sont rassemblés en fin de matinée devant le site de Tolbiac de l'université de Paris 1, bloqué administrativement à titre préventif, rejoints par d'autres qui s'étaient retrouvés place de la Sorbonne. Les étudiants (entre 150 et 400 selon eux) ont tenté d'organiser une manifestation improvisée, pour soutenir des éboueurs grévistes à l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, mais le mouvement a été rapidement réprimé par la police, ont-ils indiqué.

Des lycées bloqués Paris

Quelques lycées ont également été bloqués vendredi, comme les lycées Turgot et Henri-IV à Paris. "Le principe du 49.3 est vraiment antidémocratique", a expliqué, Raphaëlle, 16 ans, en classe de première à Henri-IV, ajoutant que "c'est symbolique de faire ce blocus ici aujourd'hui, parce que c'était le lycée de Macron".

"On a réussi à mobiliser tous les élèves. Ça montre vraiment qu'il y a consensus", a renchéri Nina, 16 ans, également en première dans ce lycée. Jeudi, plus de 1.600 jeunes avaient défilé au départ de la Sorbonne avant de rejoindre d'autres manifestants place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3.