Les huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse ont réaffirmé mardi leur volonté de mettre "la France à l'arrêt" le 7 mars, promettant de faire de cette date la plus importante journée de grèves et de manifestations depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. L'intersyndicale veut "faire du 7 mars la journée la plus forte" depuis le début du mouvement le 19 janvier, a déclaré Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion au siège de la CGT à Montreuil en Seine-Saint-Denis.
#nonàlaréformedesretraites
— La CGT (@lacgtcommunique) February 21, 2023
L'ensemble des organisations syndicales appelle à mettre la France à l'arrêt le 7 mars pour mettre en échec le recul de l'âge de la retraite à 64 ans. pic.twitter.com/QuIVrBDVCW
"Faire plus fort que le 31 janvier"
"Il y a consensus entre nous pour dire que l'objectif c'est de faire plus fort que le 31 janvier", a-t-il ajouté. Ce jour-là, les syndicats avaient recensé plus de 2,5 millions de manifestants et les autorités 1,27 million. "On est déterminé à réussir un 7 mars extrêmement massif", a de son côté affirmé Catherine Perret (CGT). Interrogé sur d'éventuelles grèves reconductibles à partir du 7 mars, Yvan Ricordeau a renvoyé la responsabilité de cette décision aux fédérations des différents secteurs. Il appartient "aux secteurs professionnels de discuter de ce qu'ils font le 7 ou après le 7", a-t-il souligné.
S'agit-il de ne pas décourager d'éventuelles grèves reconductibles ? "On ne décourage pas les mobilisations qui vont au-delà du 7 mars", a répondu Patricia Drevon (FO), renvoyant à cette formule du communiqué de l'intersyndicale publié mardi : "Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d'arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable". Il appartient à chacun, dans chaque entreprise, de se mobiliser, a relevé Mme Perret, pour qui il n'y aura pas de grèves ou de manifestation "par procuration".
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"Nous savons monter des mobilisations"
"Le patronat va être attentif à ce que produit la grève : la paralysie, le ralentissement voire l'arrêt de la production économique", a-t-elle dit. Les syndicats se sont mis d'accord pour produire un visuel commun qui "symbolise la France à l'arrêt" et sur un outil de communication qui permette de recenser les "milliers, dizaines de milliers d'initiatives".
"Tout ça démontre que nous sommes stratégiques, nous savons monter des mobilisations, nous sommes calmes, sereins, déterminés et que nous allons gagner", a espéré Dominique Corona (Unsa).