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Alexis Delafontaine
Au lendemain de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, où près d'un million de personnes ont manifesté selon le ministère de l'Intérieur, deux millions et demi selon les syndicats, l'intersyndicale et la gauche veulent désormais mettre la pression sur Emmanuel Macron.

Près d'un million de manifestants en France ce samedi, d'après le ministère de l'Intérieur, plus de 2 millions et demi d'après les syndicats, qui espèrent toujours avec cette mobilisation un retrait de la réforme des retraites. Et alors que le texte est examiné à l'Assemblée et défendu depuis le début par la Première ministre, l'intersyndicale et la gauche veulent plutôt mettre désormais la pression sur un homme, le président de la République.

"Le pays est bloqué par un président et son orgueil"

"C'est le seul à pouvoir tout arrêter", affirme un député socialiste, conscient que les débats à l'Assemblée ne feront pas reculer le gouvernement. Alors la gauche mise tout sur la pression de la rue pour faire revenir Emmanuel Macron à la raison, comme le soutient Yannick Jadot. "C'est un échec pour le président Macron. C'est un échec de la démocratie. Au fond, le pays est bloqué aujourd'hui par un président et son orgueil. Il veut faire cette réforme quoi qu'il en coûte".

Comme depuis le début de la mobilisation, l'Élysée ne fait pas de commentaires sur les manifestations. Une situation qu'ironise Jean-Luc Mélenchon. "S'il avait le bon goût de parler, ce serait bien parce que ça améliorerait le niveau de mobilisation populaire contre lui. Je pense que c'est pour ça qu'il se tait, parce que c'est prudent de sa part. Il sait que l'état d'exaspération du pays à son égard est complet."

L'ancien leader insoumis se félicite de la mobilisation mais souhaite que le mouvement se durcisse pour espérer faire plier Emmanuel Macron.