Redoine Faïd repéré à Sarcelles : les explosifs trouvés dans la voiture étaient factices

Après son évasion de la prison de Réau, Redoine Faïd a été repéré à Sarcelles.
Après son évasion de la prison de Réau, Redoine Faïd a été repéré à Sarcelles. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Les explosifs trouvés dans la voiture où a été repéré le braqueur en cavale Redoine Faïd fin juillet à Sarcelles étaient factices, mais leurs amorces étaient réelles. 

Les explosifs trouvés à bord de la voiture dans laquelle le braqueur évadé Redoine Faïd a été repéré fin juillet à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, étaient factices, a appris l'AFP mercredi de sources proches de l'enquête, des informations confirmées par Europe 1. Le braqueur de 46 ans, qui s'est évadé par hélicoptère d'une prison de Seine-et-Marne le 1er juillet, avait été reconnu le 24 juillet sur des images de vidéosurveillance : il venait d'échapper à un contrôle de gendarmerie et d'abandonner dans sa fuite une voiture dans le parking souterrain d'un centre commercial de Sarcelles.

Un "individu dangereux". Les analyses ADN ont depuis permis d'identifier formellement Redoine Faïd et son frère aîné Rachid comme étant les occupants de la voiture. Des fausses plaques d'immatriculation et des pains de plastic avaient été découverts dans le véhicule. Ces derniers étaient factices, ont indiqué des sources proches de l'enquête, précisant que leurs amorces étaient réelles en revanche. "Habitué à la cavale", Redoine Faïd est présenté par la police comme un "individu dangereux". Il a été condamné en avril à 25 ans de prison pour son rôle d'"organisateur" d'un braquage raté en 2010, qui a coûté la vie à une policière municipale.

Evasion spectaculaire. Depuis son évasion spectaculaire, une centaine de policiers spécialisés de la police judiciaire se concentrent sur la traque de ce multirécidiviste, qui s'était déjà échappé de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avant d'être repris, six semaines plus tard. Le 1er juillet, en quelques minutes, il s'était évadé avec l'aide d'un commando armé. Deux hommes portant cagoules et brassards de police, équipés de fusils d'assaut de type kalachnikov et de disqueuses, avaient sauté d'un hélicoptère qui survolait la cour d'honneur du centre pénitentiaire de Réau. Après avoir scié plusieurs portes et lâché des fumigènes, ils avaient récupéré Faïd qui se trouvait alors au parloir avec un autre de ses frères.