A Nantes lors d'un rassemblement "pour la messe" le 14 novembre 2020. 0:54
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Marion Gauthier, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Une trentaine de rassemblements de catholiques étaient prévus ce week-end en France pour réclamer le retour des messes. "Ce cri lancé est entendu. Il doit toutefois être poussé dans un cadre légal", a réagi Vincent Neymon, porte-parole de la conférence des évêques de France, dimanche sur Europe 1.
INTERVIEW

Les fidèles catholiques en ont assez d'attendre. Samedi et dimanche, plusieurs rassemblements se sont tenus un peu partout en France pour demander "le retour de la messe", interdite en raison de la pandémie de Covid-19. Sous la pluie, les prières "Je vous salue Marie", "Notre Père" ou le "Credo" ont résonné sur les parvis, sous bonne présence policière. "Il faut dire à toutes ces personnes qui manifestent que ce cri lancé est entendu. Il doit toutefois être poussé dans un cadre légal", réagit Vincent Neymon, porte-parole de la Conférence des évêques de France, dimanche sur Europe 1.

"Nous ne sommes pas une religion frondeuse"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait prévenu vendredi qu'il n'hésiterait pas à "envoyer les policiers et gendarmes verbaliser", en cas "d'acte répété". Samedi, la préfecture de police a interdit la tenue d'un rassemblement prévu dimanche sur la place Saint-Sulpice à Paris, arguant qu'il ne respecterait pas les mesures sanitaires en vigueur. "Il est évident que les rassemblements non autorisés ne doivent pas se tenir. Nous ne sommes pas une religion frondeuse", appuie Vincent Neymon. 

Pour le moment, les lieux de cultes sont ouverts au public, mais ne peuvent accueillir aucune cérémonie. Certaines paroisses ont remis au goût du jour les messes en ligne inaugurées lors du premier confinement au printemps. "L’Eglise catholique et l’institution de la Conférence des évêques de France souhaitent montrer qu’elles respectent le droit. Nous allons trouver le moyen de faire vivre le plus pleinement possible notre culte."