Radicalisation : 7 policiers ont été désarmés depuis l'attaque de la préfecture

Quatre personnes ont été tuées dans l'attaque de la préfecture. Photo d'illustration.
Quatre personnes ont été tuées dans l'attaque de la préfecture. Photo d'illustration. © AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis le 3 octobre et l'attaque de la préfecture de police de Paris, il y a eu "33 signalements" pour soupçons de radicalisation, a indiqué mercredi le préfet Didier Lallement. 

Sept policiers ont été "désarmés" à la suite de signalements pour radicalisation "depuis le 3 octobre", date de l'attaque à la préfecture de police de Paris, a annoncé mercredi le préfet Didier Lallement.

Auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur cette attaque meurtrière, Didier Lallement a ajouté qu'il avait demandé "trois suspensions" dont "une" a été mise en oeuvre. Au total, depuis le 3 octobre, il y a eu "33 signalements" pour soupçons de radicalisation.

Le préfet de police a rappelé qu'il avait adressé le 7 octobre une note à l'ensemble de ses services afin qu'ils signalent systématiquement tous les signes de radicalisation.

Mickaël Harpon n'avait pas fait l'objet d'un signalement formel

L'auteur de la tuerie, Mickaël Harpon, était chargé de la maintenance informatique au sein de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP). Selon un rapport interne de son service après l'attaque, il avait justifié auprès de certains de ses collègues l'attentat de Charlie Hebdo en 2015, sans faire l'objet d'un signalement formel.

Le président de la commission d'enquête, Éric Ciotti (LR), a interrogé Didier Lallement sur un signalement de Mickaël Harpon dans le Val d'Oise à Gonnesse où il fréquentait une mosquée, par un autre service de renseignement - renseignement territorial ou DGSI (direction générale de la sécurité intérieure). "Le profil" de Mickaël Harpon "a-t-il été signalé à la DRPP?", a demandé Eric Ciotti.

Le préfet de police a renvoyé à l'enquête judiciaire, ce que les membres de la commission, dont Marine Le Pen (RN), ont peu apprécié, considérant que la représentation nationale méritait "des réponses".