Projet d'attentat déjoué en France en 2016 : deux hommes condamnés aux Pays-Bas

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La justice néerlandaise a décidé de condamner deux hommes et d'acquitter trois personnes. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Les deux hommes ont été condamnés à un an et neuf mois de prison pour avoir fourni des munitions devant être utilisées dans le cadre d'un projet d'"attentat terroriste", déjoué en mars 2016.

La justice néerlandaise a condamné lundi deux hommes à un an et neuf mois de prison pour avoir fourni des munitions devant être utilisées dans le cadre d'un projet d'"attentat terroriste", déjoué en France en 2016. Au total, cinq suspects avaient été inculpés après une perquisition de la police néerlandaise dans une maison de Rotterdam, dans l'ouest des Pays-Bas, il y a trois ans, où plus de 3.500 cartouches de type kalachnikov avaient été saisies.

Munitions fournies à deux ressortissants français. Trois des suspects ont été acquittés faute de preuves suffisantes, tandis que les deux autres, âgés respectivement de 33 et 28 ans, ont été reconnus coupables par les juges, a annoncé le tribunal de Rotterdam dans un communiqué. "Il a été prouvé que les deux hommes étaient impliqués en tant qu'intermédiaires dans la livraison de munitions" devant servir à un "attentat terroriste" en France, a précisé le tribunal, qui n'a pas divulgué de noms.

Selon les procureurs néerlandais, les cinq hommes ignoraient que les munitions devaient être utilisées pour un attentat. L'accusation avait toutefois réclamé des peines allant de 24 à 30 mois de prison pour la totalité des suspects. Les munitions retrouvées par la police néerlandaise avaient été fournies à deux ressortissants français, soupçonnés d'avoir été mandatés par l'organisation État islamique (EI) pour commettre un attentat en France.

Reda Kriket, principal suspect. La police française avait déjoué l'attaque en mars 2016, arrêtant le principal suspect, Reda Kriket, dans un appartement de la banlieue parisienne. Un deuxième suspect, Anis Bahri, avait été interpellé à Rotterdam à la demande des autorités françaises quelques jours plus tard, avant d'être extradé vers la France. Ces arrestations étaient intervenues six mois seulement après les attentats meurtriers du 13 novembre 2015 à Paris, qui avaient fait 130 morts.