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Nathalie Chevance, édité par Ugo Pascolo
Le monde de l'enseignement se mobilise contre la réforme des retraites, et semble aussi déterminé que celui du transport au retrait du projet. Europe 1 a rencontré Barbara, une enseignante en maternelle à Marseille qui tient le piquet de grève depuis la première journée de mobilisation. Pour elle, continuer le mouvement jusqu'aux vacances de Noël ne lui fait pas peur. 

Le secteur des transports n'est pas le seul à se mobiliser contre la réforme des retraites. Et les enseignants se montrent aussi déterminés que les cheminots à en croire Barbara, professeure en maternelle à Marseille et membre du syndicat FSU. À la veille de la deuxième journée de manifestations dans toute la France, elle se bat "pour le retrait du projet". 

En grève "jusqu'à jeudi inclus"

"J'étais en grève jeudi dernier [le premier jour de mobilisation, ndlr], je le suis ce lundi, et jusqu'à jeudi inclus pour l'instant", détaille-t-elle au micro d'Europe 1. Si elle ne donne plus cours depuis quelques jours désormais, ce n'est pas le cas de tous ses collègues qui peuvent faire "les temps forts, c''est-à-dire les mardis et jeudis". "Nous on est là pour entretenir le combat et la flamme".

En grève alors que les arbitrages de la réforme n'ont pas encore été rendus, le Premier ministre Édouard Philippe devant faire des annonces en ce sens pour mercredi, Barbara affirme "que les sons de cloche sont clairs" : "Quand le ministre [Jean-Michel] Blanquer nous garantit au moins 1.000 euros de retraite pour une carrière complète, il y a de quoi être en colère". Quant à savoir si cette mobilisation va se poursuivre jusqu'aux vacances de Noël, Barbara répond par l'affirmative, mais assure qu'elle le fait "en pensant à [ses] élèves". Et de conclure : "Personne ne fait grève par gaieté de cœur".