La famille d'Arthur Noyer (son frère, son père et sa mère), en 2017, pendant un point presse. 1:45
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Jean-Luc Boujon, édité par Romain David
L'ouverture lundi du procès de Nordahl Lelandais, meurtrier présumé du caporal Arthur Noyer, sera l'occasion pour la famille de ce dernier de se confronter à l'ancien maître-chien, également accusé du meurtre de la petite Maëlys de Araujo. C'est d'ailleurs cette affaire qui a permis de relier le suspect à la disparition du militaire.

L'ancien maître-chien Nordahl Lelandais comparaîtra pour la première fois lundi devant les assises de Savoie pour le meurtre du jeune militaire Arthur Noyer en 2017. Mais l’ombre du meurtre de la petite Maëlys de Araujo planera sur ce procès, puisque c’est cette affaire – qui doit encore être jugée - qui a permis de résoudre l'enquête sur le meurtre du caporal Noyer, qui piétinait depuis plusieurs mois.

Établir les circonstances du meurtre

Dans l'affaire du militaire, les gendarmes s'intéressaient à une Audi A3, susceptible d’avoir pris en stop le caporal la nuit où il a disparu. Et ils ont fait le rapprochement avec la même voiture utilisée par Nordahl Lelandais pour soustraire la petite Maëlys d’une fête de mariage, deux mois plus tard. Lundi, il s'agira de connaître les circonstances exactes du meurtre d'Arthur Noyer.

Nordahl Lelandais a reconnu l'avoir tué mais a toujours expliqué que son geste était involontaire. Et qu'il n'avait fait que répondre aux coups de poing du militaire. L'accusation, elle, a une toute autre hypothèse : celle d’un prédateur qui prend en stop le militaire et qui le tue après que celui-ci a refusé ses avances sexuelles. 

Un face-à-face attendu

Quoi qu'il en soit, demain, ce sera la première fois qu'on verra publiquement Nordahl Lelandais. Un face-à-face auquel se sont longuement préparés les parents d'Arthur Noyer, explique leur avocat Maître Bernard Boulloud. "Il ne laisseront rien passer, et encore moins des mensonges et des contradictions qui sont l’ADN de l’accusé", assure l’avocat auprès d'Europe 1. "La famille ne craint pas le regard de Nordahl Lelandais. Ils n’ont ni haine ni colère, seulement de l’appréhension. Ils veulent que justice passe." Le procès est prévu pour durer jusqu'au 12 mai, à Chambéry.