Le procès des attentats djihadistes de janvier 2015 s'ouvre mercredi. 1:19
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Chloé Triomphe, édité par Antoine Terrel , modifié à
Figurant parmi les quatorze accusés jugés à partir de mercredi lors des attentats de janvier 2015, Hayat Boumeddiene ne sera pas présente. Alors que les services de renseignement la croyaient morte, la veuve d'Amedy Coulibaly se trouvait en Syrie en mai dernier. 

Plus de cinq ans après l'horreur des attentats djihadistes de janvier 2015, le procès des attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher s'ouvre mercredi à Paris. Quatorze accusés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amedy Coulibaly, auteurs des attaques, sont jugés jusqu'au 10 novembre devant une cour d'assises spéciale. Si certains seront présents, d'autres seront absents, comme l'épouse d'AmEdy Coulibaly, Hayat Boumeddiene.

Celle qui était la djihadiste française la plus recherchée a longtemps égaré les différents services de renseignement, au point de la croire morte jusqu'à ce qu'au mois de mai dernier, on apprenne qu'elle était bel et bien en vie et en fuite du camp de Al-Hol en Syrie. Aujourd'hui âgée de 32 ans, la jeune femme sera donc jugée en son absence. Elle est accusée d'avoir financé son mari grâce à des escroqueries, et d'avoir été non seulement informée des intentions d'Amedy Coulibaly, mais également, au regard de son radicalisme religieux, de partager ses projets. 

"Je ne pense pas qu'on aurait pu apprendre beaucoup de choses d'elle"

Selon Me Laurence Cechman, avocate des victimes d'Amedy Coulibaly à l'Hypercasher, ce radicalisme d'Hayat Boumeddiene doit faire relativiser son absence durant ces deux mois et demi d'audience. "Est ce qu'elle aurait répondu ?", s'interroge-t-elle au micro d'Europe 1. "Au regard de sa radicalité, que peut être elle nomme croyance, je ne pense pas qu'on aurait pu apprendre beaucoup de choses d'elle".

La jeune femme avait fui la France quelques jours avant les attaques terroristes, via l'Espagne et la Turquie, pour se rendre en Syrie, où elle a été prise en charge, comme elle l'a elle même expliqué à ses proches, par l'État islamique.