Procès attentat Trèbes 1:29
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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : BENOIT PEYRUCQ / AFP , modifié à
Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, qui avaient fait quatre morts en mars 2018 dont le gendarme Arnaud Beltrame, s'est ouvert ce lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris. Alors que sept proches du terroriste devaient comparaître, l'un d'eux était absent à l'ouverture du procès.

Ce lundi, jour d'ouverture du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne devant la cour d'assises spéciale de Paris. Il y a bientôt six ans, le terroriste islamiste Radouane Lakdim avait assassiné quatre personnes, dont le lieutenant colonel Arnaud Beltrame, et il en avait blessé 16 autres. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue sur place et, ce lundi, dans le box des accusés, sept des proches de ce terroriste comparaissaient.

Mandat de recherche

Dans l'immense salle des pas perdus du Palais de Justice de Paris, les accusés se sont présentés à la barre un à un. Mais à la surprise générale, un des sept mis en cause, Baghdad Haddaoui, poursuivi pour non-dénonciation d'actes terroristes, manque à l'appel. Un scandale pour l'avocat général qui réclame aussitôt un mandat de recherche. "La convocation n’est pas une option. Il se présentait comme le meilleur ami de Radouane Lakdim et le soutenait", s'est-il emporté. Une décision acceptée par le président et saluée à la sortie de l'audience par l'avocat de la famille du lieutenant colonel Arnaud Beltrame, qui estime que chaque accusé a sa part de responsabilité dans cet attentat. 

"Les terroristes islamistes ne peuvent passer à l'acte que lorsqu'ils sont soutenus, lorsqu'ils ont des complicités et lorsqu'ils ont dans les quartiers des sympathies. Et que chaque geste, aussi anodin soit-il en faveur de l'islamisme, est un geste qui peut arriver à de tels drames", souligne-t-il au micro d'Europe 1.

L'audience se poursuit et le président dessine le profil du terrorisme : refoulé de l'armée et fiché S en 2014 pour radicalisation islamiste. Un moment fort en émotion pour les 90 parties civiles présentes. L'audience doit reprendre ce mardi avec les témoignages de gendarmes qui ont organisé l'assaut final.