Michel Catalano témoigne au micro d'Europe 1 1:05
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Sébastien Guyot, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Le procès des attentats de Janvier 2015.. Michel Catalano, l'imprimeur qui s'est retrouvé otage des frères Kouachi… Après leur massacre à Charlie Hebdo, ils avaient achevé leur cavale dans l'entreprise de Michel Catalano. Alors 5 ans après qu’attend-il de ce procès ? 
TÉMOIGNAGE

Mercredi, il sera parmi les 200 parties civiles présentes au procès historique des attentats de janvier 2015. Michel Catalano fait partie des survivants de la prise d'otage qui a eu lieu dans son imprimerie de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Le 9 janvier 2015 vers 8h30, c'est ici que les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo deux jours plus tôt, le prennent en otage pendant presque deux heures, avant d'être abattus par le GIGN peu avant 17 heures. Cinq ans plus tard, c'est surtout des réponses qu'attend Michel Catalano du procès : "Comment ils ont pu arriver là, comment ont-ils été aidés pour en arriver là, comment ont-ils pu avoir des armes... Je ne sais pas du tout si je vais avoir des réponses à un certain nombres de questions."

Vous voulez écouter le podcast "Le Son de Vie" sur la résilience ? Michel Catalano y témoignera dans une longue interview

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Mais le procès est également une nouvelle épreuve à franchir pour "l'imprimeur de Dammartin" : "Ça a commencé à me perturber dès le mois de janvier", confirme-t-il au micro d'Europe 1. "Je me suis dit que cette année allait être difficile [...], ça va me replonger dans une période très difficile, l'émotion va être grande. C'est comme si vous aviez une douleur et qu'on appuie dessus, on sait que ça va être un moment difficile."

"L'émotion va être grande"

Malgré tout, pour Michel Catalano cette nouvelle épreuve est un mal nécessaire et "fait partie des choses qu'il faut absolument [traverser] pour pouvoir continuer à aller de l'avant, continuer le livre de sa vie". "Une page supplémentaire" qui ne mettra "fin à rien", mais qu'il se doit de franchir. Quant à savoir s'il appréhende ce procès, il avance que "justement, c'est parce qu'on a peur qu'il faut y être".