Vanessa Rouzier a reçu une surprise inattendue. Photographe indépendante à Jublains (Mayenne), elle est actuellement enceinte de son troisième enfant, attendu pour le mois d'août. Malheureusement pour elle, le RSI (Régime social des indépendants) lui a refusé son congé maternité, faute de cotisations suffisantes. Un comble pour la jeune femme, qui est spécialisée dans les photos de grossesse et de bébé. Abattue, elle fait part de son désarroi en publiant un message sur Facebook.
"J'ai besoin d'être avec mon bébé." Il n'en fallait pas plus pour que ses amies prennent les choses en main. "Mes copines photographes ont fait ça dans le secret, elles ont créé une cagnotte. J'ai découvert qu'elles avaient réussi à récolter 1.350 euros. Des mamans et des futures mamans, des femmes qui comprennent que j'ai besoin d'être avec mon bébé", raconte-t-elle à France Bleu Mayenne. "J'étais en pleurs", confie par ailleurs Vanessa Rouzier.
"Elles m'ont offert un mois sans stress." Jeudi soir, elle a donc publié un nouveau message sur Facebook, annonçant cette fois-ci une bonne nouvelle, dans lequel elle se dit "touchée" par cet élan de solidarité : "Elles m'ont offert ce soir un mois sans stress, sans devoir me soucier, juste profiter de mon nouveau bébé et de ma famille." La future maman n'aura donc pas à reprendre le travail dès sa sortie de la maternité.
Bientôt un "congé maternité unique". Le cas de Vanessa Rouzier est loin d'être isolé et le "congé maternité unique", voulu par le gouvernement actuel, pourrait faire évoluer les choses. "Les femmes salariées ont un congé maternité d'une cinquantaine de jours, qui est plutôt bien rémunéré. En revanche, par exemple, les femmes pigistes, autoentrepreneuses, intermittentes du spectacle, en profession libérale, ont des congés maternité épars, moins bien rémunérés et surtout beaucoup plus courts", expliquait Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, au début du mois. Le cas de cette future maman illustre parfaitement cette situation.