Présidentielle : 24% des contenus partagés sur les réseaux sociaux depuis novembre dernier sont des "faits alternatifs"

La majorité des contenus échangés reste issu des médias traditionnels
La majorité des contenus échangés reste issu des médias traditionnels © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Si le discours de médias traditionnels reste dominant, le partage d'informations "alternatives" (complotistes, identitaires ou communautaires) atteint les 24%.

Une part non négligeable des contenus partagés sur les réseaux sociaux concernant la campagne présidentielle française entre novembre 2016 et avril 2017 sont des "faits alternatifs", d'après une étude de Bakamo Social publiée mardi.

Des internautes plus actifs. Ainsi 24% des contenus échangés sur les réseaux sociaux depuis le début de la campagne présidentielle émanent de sources qui remettent en cause le discours des médias traditionnels en proposant de fournir une "vision du monde tout à fait différente". Ils restent donc une minorité mais les abonnés qui partagent ces articles sont très prolifiques et engagés, souligne l'étude. Ils partagent deux fois plus de liens que ceux qui diffusent les sources traditionnelles. Ils sont également plus promptes à "liker" ou "retweeter" les contenus partagés par d'autres.

Sous influence des informations russes. Par ailleurs "près d'une source sur cinq dans la section Reframe [qui promeut la confusion et la thèse conspirationniste] et près de la moitié des sources Alternatives [identitaires, anti-islam, anti-impérialiste...] citent des sources russes", note l'étude.

À chacun sa stratégie. Les campagnes de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon procèdent d'une stratégie particulière : ils partagent des contenus de sites officiels de candidats mais aussi des posts de blogs, des articles d'analyse ou encore des textes qui tentent de "contrer le récit des médias traditionnels". Ce n'est pas le cas de François Fillon,Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui partagent uniquement leurs propres contenus.

Les médias traditionnels toujours dominants. La majorité des contenus échangés reste ceux des médias traditionnels et des sources officielles (56%). Trois liens sur quatre proviennent d'une source qui "fait partie du discours politique traditionnel", précise l'étude.