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Wilfried Devillers, édité par Laura Laplaud , modifié à
Le dictionnaire Le Petit Robert accueille un nouveau venu qui ne plaît pas à tout le monde : le pronom iel. "Ce n'est pas l'avenir de la France", a notamment déclaré le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer sur son compte Twitter. "Je ne supporte pas les autoentrepreneurs de l'écritrure", a lancé le député LREM François Jolivet.

Le dictionnaire Le Petit Robert accueille comme chaque année de nouveaux mots, et il en est un qui déplait particulièrement : le pronom neutre iel, c'est-à-dire la contraction du pronom "il" et du pronom "elle" pour désigner une personne, quel que soit son genre. Une démarche qui n'est pas du goût du ministre de l'Éducation nationale. "Ce n'est pas l'avenir de la langue française", a écrit sur son compte Twitter Jean-Michel Blanquer.

Iel dans le dictionnaire ? Ce "n'est pas inclusif, c'est exclusif"

Une absurdité qui risque de dérouter ceux qui ont déjà du mal avec l'apprentissage de notre langue, déplore le député de la République en marche (LREM), François Jolivet. "Les bras m'en tombent ! On va ajouter de la complexité à un truc qui n'est pas compris. Et moi, je ne supporte pas les autoentrepreneurs de l'écriture", s'est-il insurgé au micro d'Europe 1.

Ce pronom est fréquemment utilisé au sein de la communauté LGBTQI+ pour désigner les personnes qui ne souhaitent pas s'identifier à un genre en particulier. Ni homme ni femme. "Il n'est pas précisé comment s'accordent les verbes derrière... Je pense que c'est surtout une tentative militante d'imposer son écriture française, l'écriture dite inclusive qui, je vous le rappelle, exclut près de 15% des Français qui souffrent de troubles dys et qui n'arrivent pas à lire derrière les 'e.e' etc", a insisté François Jolivet. 

"Ce n'est pas inclusif, c'est exclusif et j'ai du mal à comprendre qu'une telle maison, tel que le Robert puisse se prêter à ce genre d'exercice", a-t-il poursuivi.